Possibilité d’un couvre-feu sur toute la Tunisie, la décision d’un confinement dans les régions du ressort des gouverneurs

Le président Kaïs Saïed a présidé hier, lundi 28 septembre, la réunion du Conseil de sécurité nationale, consacrée aux mesures devant être prises, notamment face aux évolutions de la situation sanitaire et épidémiologique, ainsi qu’à la situation sécuritaire, économique, sociale et autres sujets de préoccupation de l’opinion publique.

Le locataire de Carthage a appelé à identifier les causes de la hausse des contaminations et des décès par le Coronavirus, et à trouver les moyens à même de contrer cette épidémie. Il a remercié les cadres médicaux et paramédicaux et l’ensemble des intervenants pour l’immense travail accompli, rappelant qu’ »ils ont payé de leur vie pour répondre à l’appel du devoir ».

Le chef de l’Etat a appelé les citoyens à respecter, scrupuleusement, le protocole sanitaire élaboré par les ministères de la Santé, de l’Intérieur, et des Affaires locales et de l’Environnement.

Le gouverneur peut décider un confinement régional ou local

Lors de cette réunion du CSN, à laquelle étaient présents le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et plusieurs membres du gouvernement, il a été convenu « d’accorder la possibilité aux gouverneurs de décréter le confinement sur le plan régional ou local, chaque fois que c’est nécessaire, à condition qu’il y ait coordination avec le pouvoir central ».

Il a, de surcroît, affirmé que dans le cas où la contamination par le virus s’accentue, et où le nombre de décès augmente, il est possible de décréter de nouveau, le couvre-feu, sur l’ensemble du territoire de la république.

Sur un autre plan, Kaïs Saïed a évoqué la lenteur en matière des procédures liées aux affaires de corruption. « La société n’attendra pas la décision de la justice pour condamner, ceux qui ont été condamnés par l’histoire », a-t-il affirmé, ajoutant : « nous devons  être tous à la hauteur de l’étape que nous vivons aujourd’hui ».

Gnetnews