La production céréalière ne couvre pas les besoins nationaux (Samir Taieb)

Publié le Mardi 06 Décembre 2016 à 16:12
Vue de la rencontre. Les grandes cultures couvrent 1.8 millions hectares, soit 45 % de la superficie labourée, avec 75 % de céréales et 21 % de pâturage, a déclaré ce mardi, Samir Taieb, ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.

Ce secteur contribue dans une proportion de 13 % au produit agricole brut, représente 50 % des exploitants agricoles (250 mille), dont 160 mille petits producteurs. 

Intervenant à l’ouverture de la conférence nationale sur l’économie sociale et solidaire organisée par l’UGTT les 6 et 7 décembre, sous le thème "les coopératives centrales des céréales et semences, réalités et perspectives", Taieb a déploré la modestie des résultats de ce secteur.

Grandes cultures en Tunisie.

Bien qu’il bénéficie du soutien de l’Etat à tous les niveaux, étant un secteur stratégique, à travers l’office des céréales qui est un organisme viellant à la collecte de la récolte, et à la régulation de l’équilibre du marché, les résultats réalisés sont encore en deçà du seuil escompté, a-t-il indiqué, selon une note parue sur le site officiel du ministère.

La moyenne de production céréalière, malgré son amélioration lors des dernières années, ayant atteint 18.7 millions quintaux, contre 17 millions quintaux dans les années 1990, ne couvre pas les besoins nationaux en matière de céréales alimentaires et animales estimés à 25 millions de tonnes par an. Les résultats du secteur restent fortement tributaires des conditions climatiques, a-t-il dit. 

La rentabilité économique du secteur demeure faible, tant pour les agriculteurs, que des organismes agricoles les soutenant dans les opérations de pré-production, à travers la mise à disposition des semences, et autres intrants et des structures de collecte et de stockage, a ajouté le ministre. 

S’agissant des coopératives centrales des céréales et semences, principal maillon de soutien aux petits agriculteurs dans le dispositif céréalier, il a rappelé qu’elles avaient traversé différentes étapes depuis leur création. Leur rendement reflète la différence des politiques économiques et sociales suivies depuis les années cinquante du siècle dernier jusqu’à ce jour, a-t-il souligné, signalant que la lourdeur de leur dette actuelle traduit la difficulté de leur situation.

Taieb a dit que son ministère a adopté, dans le cadre du plan quinquennal du développement 2016 – 2020,  le choix de l’économie sociale et solidaire, en tant que troisième secteur du nouveau modèle de développement répondant aux objectifs de l’emploi, et du développement local.
Gnet