Tunisie/Indépendance : Leçons, défis et ambitions

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Publié le Mercredi 24 Mars 2010 à 10:05
Voilà cinquante-quatre ans que la Tunisie est libre, indépendante et les Tunisiens maitres de leur destin. Un long processus de libération ayant mobilisé toutes les franges sociétales et toutes les couches populaires sous l’égide d’une élite cultivée et éclairée ayant eu foi en sa terre et sa nation :

Cheikh Abdelaziz Taalbi, Habib Bourguiba, Salah Ben Youssef, Farhat Hached, Tahar Sfar, Béchir Sfar, Dr Mahmoud El Materi et leurs camarades, des noms gravés en lettres d’or à jamais dans la mémoire nationale et universelle.
Le premier gouvernement de la Tunisie indépendante.

Cinquante-quatre ans qui ont vu l’édifice de l’Etat national se bâtir sur les épaules d’hommes et de femmes natifs de cette terre, des différentes régions et générations ayant succédé aux postes de responsabilité et servi la nation avec humilité, bravoure et dévouement.
Des générations qui revaudront à Bourguiba et à ses camarades un acquis majeur, ayant couronné la libération de la terre et de la nation :
Miser sur l’éducation massive des Tunisiens et Tunisiennes, offrir aux plus démunis, aux ratés de la société, aux orphelins et aux plus marginalisés l'accès à une éducation gratuite et de qualité leur permettant de tracer leurs chemins de réussite, de mériter leurs ascensions sociales et de croire à un futur plus radieux pour des millions de nos compatriotes :Tel fut l’accomplissement majeur du jeune Etat indépendant.

Certes le tableau n’était guère rose tous les jours :
Les frères ennemis se voyant s’affronter, un Salah Ben Youssef finissant en martyre sacrifié sur l’autel des divergences politiques, un Bourguiba se trahissant lui-même, renonçant à la démocratie et à l’Etat de droit auxquels était promise la nation, des vents d’un marxisme aveugle et rétrograde ayant soufflé sur le pays et des courants laïcs fanatiques ayant œuvré de longues années pour déraciner le peuple et pour défigurer son identité, mettant en péril son futur et son destin et ramant contre le courant d’une majorité attachée à ses racines et à son identité arabe et musulmane.

Certes le changement s’imposait, les faits s’avéraient têtus :
Un Bourguiba sénile, affaibli par l’âge et la maladie et une guerre de succession à laquelle s’est livré l’entourage proche du Président.
Tant mieux que le changement est venu de l’intérieur et mille merveilles qu’il fut opéré sans aucune goutte de sang, une exception dans la région.

L’héritage de l’Indépendance, les moments de gloire et ceux de la défaite et de la douleur devront guider les générations actuelles, et servir de leçon pour bâtir la Tunisie de demain sans rancune ni exclusion, dans un total respect de l’identité de cette terre et en étant à l’écoute des attentes de la nation.

Gloire à nos Braves Martyres.
Gloire à notre Libre Nation...
Vive la Tunisie.
M-Y.S (L’observateur Tunisien)
Le 21 mars 2010


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Commentaires 

 
+2 #8 RE: Tunisie/Indépendance : Leçons, défis et ambitions
Ecrit par Mohamed     26-03-2010 16:20
@Le Meskin: si vous respectiez réellement Notre histoire, vous éviteriez de parler de certains en utilisant le peu courtois "l'autre". Quand on désire respecter la vérité historique, on évite de marquer sa subjectivité. Vous l'avez fait; vous n'avez donc plus le droit de donner des leçons d'objectivité à ceux qui lisent ou écrivent cet article.
Ta7ya Tounes!!!
 
 
+2 #7 RE: Tunisie/Indépendance : Leçons, défis et ambitions
Ecrit par Fares     25-03-2010 21:09
L'article parle plus du côté négatif et sombre de Bourguiba, pourquoi?

Qui a dit que les tunisiens ne voulaient pas du laicisme? Pour beaucoup dont moi même c'est l'une des meilleures choses que Bourguiba a faites. L'égalité (pas compléte malheuresement à cause de personnes comme vous) entre homme et femme est une fierté. La tolérance qui régnait dans ce pays et la libre pratique de la religion est/était une fierté. L'identité arabe dont vous parlez n'existe pas.

On peut peut-être parler d'identité musulmane en théorie car basée sur le Coran et donc un même texte pour tous mais le monde arabe n'a jamais été un ensemble homogéne pour qu'on puisse parler d'identité. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé entre l'Algérie et l'Egypte pour un match de foot récemment, de quelle identité parlez vous?

Vous vous sentez plus proches de qui? Un européen, ou un arabe venant d'un pays où on lapide encore des femmes à mort?
 
 
+2 #6 Précisions.
Ecrit par obServateur-TN     25-03-2010 18:49
Quoique,et d’un point de vue purement éthique,j’estime que je n’ai pas à intervenir pour commenter ou contredire les internautes ayant pris la peine de commenter mon texte,par soucis de toucher à leur droit fondamental de liberté d’expression,surtout que ayant pu jouir,grâce à la bienveillance de l’équipe de la rédaction,de toute la liberté pour exprimer mes convictions, il m’ait légitime,cependant,d’en apporter ces quelques précisions qui s’adresseront particulièrement au génétois (si je me permettre ce néologisme ) ayant choisi tunsi MESKYYYN comme pseudonyme.
J’interviens ici pour expliquer le choix des personnalités évoquées dans mon texte,en effet et tout en ayant une profonde considération et un grand estime pour toutes les personnalités politiques ayant pris partie dans le long processus de la libération de notre chère patrie ou ayant occupé un poste de responsabilité et contribué à bâtir l’édifice de l’état national,il m’ait été encombrant de les évoquer toutes,du moins dans un seul texte,que dire alors des milliers d’anonymes de nos résistants et martyres,chacune de nos familles tunisiennes,en compte un ou plusieurs,ayant œuvré pour le salut de la nation.J’ai été dés lors contraint de choisir,dans le souci de souligner la richesse du mouvement de la libération et la diversité de ses courants idéologiques et politiques,à évoquer,si je peux me le permettre,les chefs de file de chaque courant.
Et c’est dans ce cadre que, a été cité :

*Le Feu Cheikh Abdelaziz Taalbi (1877-1944): Père du mouvement de la libération nationale et co-fondateur du Parti Destour et son Président de 1920 à 1944.Entre autres, pouvait être citée,la personne du feu Tahar Ben Ammar (1889-1985) grande figure du mouvant national, co-fondateur du parti,Premier ministre et le dignitaire ayant eu l’honneur de poser sa signature sur le document portant sur l'autonomie interne de la Tunisie le 20 mars 1956.
*Le Feu Président Habib Bourguiba (1903-2000): Père de la nation, Premier Président de la république, grand homme d’état et la figure incontournable du vingtième siècle.
Bourguiba n’a été ni un ange ni un saint mais une grande personnalité politique ayant défendu un projet politique, pouvant être soumis à toutes les éventuelles analyses et critiques,je parle du projet,dans le souci de tirer les bonnes leçons pour pouvoir continuer,sans pour autant manquer de respect ni porter atteinte à nos symboles nationaux.C’est dans ce cadre, à mon sens,que le feu Président Habib Bourguiba,a eu droit à la plus haute considération,au plus haut sommet de l’état,jusqu’à ces derniers jours et à un hommage national et international lors de ses obsèques.
*Le Feu Salah Ben Youssef(1907-1961): Premier secrétaire général du Parti Néo-Destour et chef de file du courant arabophile,partisan de la lutte armée afin de chasser le colonisateur de nos terres et fervent opposant à la politique de la libération sur étapes moyennant les négociations directes, stratégie adoptée par le leader Habib Bourguiba.
*Le Feu Farhat Hached( 1914-1952) : Porte drapeau du mouvement syndical national fondateur et premier secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail (UGTT).
Farhat Hached fut le chef d’orchestre de la lutte armée contre le colonisateur, se trouvant dans la première ligne pour animer les mouvements de grèves et de protestations pour réclamer l’indépendance.C’est dans ce cadre que j’aurai pu faire allusion au feu Mohamed Ali El Hammi(1890-1928) père du syndicalisme tunisien et fondateur du premier syndicat national tunisien,la confédération générale des travailleurs tunisiens (CGTT) en 1925.
*Le feu Tahar Sfar(1903-1942): camarade d’études et compagnon de route de Habib Bourguiba ayant fait partie du noyau du bureau national du Néo-Destour, pionnier de l’économie politique en Tunisie et souvent désigné par les militants comme le philosophe du parti .
*Le feu Béchir Sfar (1856-1917): Fondateur de la Khaldounia,première école moderne de la Tunisie,en 1896,dans un soucis de répandre les connaissances scientifiques modernes parmi les rangs des étudiants de la mosquée Ezzitouna. Réformiste de la première heure il appelait ses compatriotes émerveillés par le modèle français à, je le cite « se garder de tomber dans un excès de nature à les mener au reniement de la de la culture arabo-musulmane et à la dépersonnalisation ».
J’aimerai ajouter à ce stade, et pour être honnête, qu’évoquer ces deux personnalités précisément,s’inscrivait dans le cadre de mon souci de rendre hommage à une région tunisienne qui m’ait particulièrement très chère.
*Le Feu Dr Mahmoud EL Materi (1897-1972): Premier Président du Néo-Destour,poste qu’il occupa jusqu’à 1938,ministre de la santé publique dans le premier gouvernement de Habib Bourguiba,et premier président de l'Ordre des médecins de Tunisie.

Pour conclure j’aimerai souligner que notre histoire nationale,le mouvement de la libération, ces grandes figures de l’histoire contemporaine de notre pays, sont à considérer comme un précieux patrimoine national,source de fierté pour tout compatriote tunisien.
Certes le passé cache des moments de gloire et d’autres de douleur,à nous les générations présentes d’en tirer les bonnes conclusions.La rédaction des faits historiques devra être laissée aux soins des historiens et des chercheurs qui devront agir en leur âme et conscience loin de toute forme d’ingérence politique.

L'obServateur Tunisien.
 
 
+2 #5 L'équipe de la rédaction.
Ecrit par obServateur-TN     25-03-2010 15:41
Permettez–moi de vous réitérer l’expression de ma profonde gratitude pour le fait d’avoir apporté votre approbation et publié ma très humble contribution sur les colonnes de votre tribune dans le plus total respect du manuscrit original et tout en ayant pris le soin et la courtoisie de considérer mes remarques et mes suggestions. Toutes mes félicitations pour le choix de l’iconographie qui,indiscutablement, a apporté une touche magistrale au texte initial.
Je me trouve aujourd’hui dans l’obligation de manifester ma profonde allégresse pour le grand honneur et l’immense privilège auxquels vous m’avez donné le droit en me permettant de m’adresser à votre large audience nationale et internationale.
Faites nous plaisir de pouvoir lire, dans un prochain futur,vos chefs-d’œuvre rédigés dans notre belle langue arabe et d’en apporter,le cas échéant,notre humble contribution.

Veuillez croire,mesdames et messieurs, à l’expression de nos sentiments les plus distinguées.

L’obServateur Tunisien.
25 Mars 2010.
 
 
-2 #4 merci de RENDRE à cesar...
Ecrit par tunsi MESKYYYN     25-03-2010 10:44
la photo illustrant votre article n a rien à voir avec le 20 mars 1956.
vous dénaturez l histoire en éffaçant des verités ...et je n arrète pas de me demander pourquoi?!
alors,
merci DE CORRIGER, de l enlever et mettre à la place la photo DU 20 mars 1956 qui existe sur tous les sites et livres serieux et crédibles,celle montrant le président du conseil ,président la delégation des négociations,le président TAHAR BEN AMMAR et à ses cotés ses compagnons slim et je crois ladgam,à la signature de l acte de l INDEPENDANCE..

si vous ne l avez pas sous la main allez au site tahar ben ammar et vous l aurez avec ample informations sur ce patriote militant hors pair..que sayed lassied a voulu ternir parce qu il n a pas pu etre à sa hauteur.

au sens propre et au sens figuré du terme!

voyez les photos du site TAHAR BEN AMMAR et l itinéraire de ce patriote.c est très instructif.

NDLR:
la photo est celle du premier gouvernement tunisien d'après l'indépendance.
 
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