Tunisie, Hamadi Jebali n’exclut pas des concessions sur le régime politique |
Publié le Lundi 24 Septembre 2012 à 12:03 |
![]() Sur les accusations adressées au gouvernement de faire montre d’atermoiements en matière de mise en place de l’instance électorale, Jebali a jeté la balle dans le camp de l’ANC, et l’a appelée à accélérer l’élection de cette instance, ajoutant que "la candidature à l’ISIE est libre, toute personne qui remplit les conditions peut s’y porter candidat". Pour le chef du gouvernement, le régime politique constitue le principal point de discorde au sein de l’ANC (NDLR : Ennahdha prône le régime parlementaire, alors que tous les autres groupes parlementaires, y compris ceux participant à la troïka, plaident pour le régime présidentiel ou semi- présidentiel). Il a invité les groupes de l’ANC à faire vite et à trancher cette question par le débat et le consensus, laissant entendre qu’Ennahdha est ouverte au dialogue et peut revoir sa position, à condition que les autres sensibilités fassent de même et ne campent pas sur leur position initiale. Hamadi Jebali a encore indiqué que le gouvernement a accueilli favorablement toutes les initiatives, celles de l’UGTT, d’alJoumhouri, et suggère "qu’elles soient unifiées en une seule initiative, en vue d’un consensus autour des questions en suspens, de manière à préparer le terrain au travail de l’ANC et à clarifier la vision pour notre peuple". Le chef du gouvernement s’est défendu de toute propension à mener la lutte contre la corruption, selon le principe des deux poids, deux mesures, indiquant que ces affaires seront traitées dans le cadre de la loi, et loin des considérations partisanes et électoralistes. Sur le sujet des salafistes, Hamadi Jebali a marqué sa désapprobation tant sur la vision de "ceux qui veulent nous entraîner dans des affrontements dont les conséquences seront dangereuses pour la Tunisie", que sur la thèse de "ceux qui se réclament du salafisme et qui pensent avoir conquis une république islamique et cherchent à asseoir un Emirat"…"ceux-ci ont tort", a-t-il affirmé, soulignant que la loi sera appliquée à tous ceux qui l’enfreignent. Il a réitéré ses mises en garde contre ceux qui veulent imposer un modèle sociétal par la force, qualifiant cette méthode "d'inacceptable", "a fortiori que cela émane d’une organisation prônant une telle vision, ceux qui lui sont liés cherchent à faire des frontières tuniso-libyennes et tuniso-algériennes une source de problèmes. Il est de notre devoir que les actions soient coordonnées entre les trois gouvernements (Tunisie, Algérie, Libye) dans l’intérêt de nos peuples et notre région, dans le cadre du respect des droits de l’homme des libertés", a-t-il dit en substance, précisant que l’action politique reste possible pour ceux qui le souhaitent. Le chef du gouvernement a réfuté toute tentative du gouvernement à asseoir une mainmise sur les médias : "on n’a pas de bataille avec les médias", a-t-il martelé. Il a opposé une fin de non-recevoir à toute implication des syndicats ou autres dans les nominations au nom d’une quelconque légitimité consensuelle ; "si une telle démarche était garantie par la loi ou la constitution, je serai le premier à la défendre", a-t-il dit. Hamadi Jebali a estimé normal qu’il y ait des désaccords au sein de la troïka, d’autant plus qu’elle regroupe des partis qui ont des référentiels différents, faisant observer néanmoins : "on ne peut pas être en même temps dans le pouvoir et l’opposition, il faut choisir son camp et se décider en fonction de cela". Il faisait clairement allusion au discours prononcé par le chef de l’Etat Moncef Marzouki à l’ouverture du congrès du CPR où il a accusé Ennahdha de chercher à asseoir son hégémonie sur les rouages de l’Etat. Gnet |
Commentaires
Ecrit par cher la TUNISIE 30-09-2012 22:36
Ecrit par cher la TUNISIE 30-09-2012 22:32
Ecrit par Royaliste 24-09-2012 20:40
Ecrit par baba lahnine 24-09-2012 14:46
Vivement qu'il s'inscrive dans des cours de Français pour parfaire sa communication.