Tunisie : Hamadi Jebali n’exclut pas un référendum sur le régime politique |
Publié le Lundi 06 Août 2012 à 13:44 |
![]() Le chef du gouvernement a annoncé que des mesures dissuasives seront prises, une fois l’enquête de la STEG aura été terminée, suite aux coupures d’électricité, ayant provoqué de graves pénuries d’eau potable dans plusieurs régions du pays. La consommation d’électricité a enregistré une hausse de 9 % en juillet dernier, le dispositif existant ne peut pourvoir à ce pic ; a fortiori que trois petites centrales électriques étaient en panne, et une quatrième celle de Radès était en maintenance jusqu’à juin dernier. Ceci a provoqué un manque de production électrique de 360 mégawatt. Pour éviter que le pays ne sombre dans l’obscurité, la STEG était obligée de procéder à un délestage, c'est-à-dire réduire les charges à travers des coupures de courant momentanées, lesquelles ont touché la station de pompage de Belli qui pourvoie cinq régions de Tunisie en eau potable, d’où les graves perturbations constatées en matière de distribution d’eau potable dans ces régions, explique en substance le chef du gouvernement. "La STEG n’est pas une société nouvelle, elle exporte d’ores et déjà ses services, dit-il s’interrogeant sur les raisons qui ont fait que ces coupures touchent la station de Belli, et annonçant des sanctions, à l’instar de celles qui ont été prises ces derniers jours par le ministère de l’Agriculture avec la révocation de trois directeurs de la SONEDE. S’agissant des tensions entre le gouvernement et l’UGTT, Hamadi Jebali affirme qu’on ne peut pas imaginer l’avenir de la Tunisie dans le cadre de rapports de conflit et d’affrontements entre l’UGTT et le gouvernement. Le différend avec l’UGTT se rapporte à l’augmentation de 70 dt décidé par l’ancien gouvernement pour le secteur public. Cette augmentation va nécessiter une enveloppe de 360 millions de dinars à l’Etat, le gouvernement a demandé que cette majoration soit servie en deux tranches, d’où la pomme de discorde avec la centrale syndicale, indique-t-il en substance. Interrogé sur l’information faisant état de son remplacement par Ali Laârayedh, son ministre de l’Intérieur, le chef du gouvernement a réfuté "ces informations sans fondements", faisant remarquer que son rêve est de se reposer et qu’il n’a pas d’ambitions personnelles. Au sujet du remaniement ministériel, il précise que le changement des ministres doit faire l’objet de circonspection, d’étude et de critères bien déterminés. "Nous avons mis en place une méthode d’évaluation des ministres selon la prestation, la compétence, l’administration et à la lumière de cette évaluation, on va décider ou non du remaniement", annonce-t-il, indiquant ne pas vouloir être injuste envers personne. Tout en réaffirmant son engagement que les prochaines élections se déroulent à la date annoncée, soit le 20 mars 2013, le chef du gouvernement souligne que l’organisation du scrutin est tributaire de l’avancement des travaux de l’assemblée constituante. Il s'est attardé sur les désaccords autour du régime politique, si on n’arrive pas à un consensus sur lequel des régimes : parlementaire, présidentiel ou semi-présidentiel adopter, après un vote à la majorité des 2/3 en première lecture, sinon le même vote en deuxième lecture, on se dirigera vers un référendum, et là il faut qu’on assume notre responsabilité, l’organisation d’un référendum peut prendre d’un à trois mois", prévient-il. S’agissant de l’indemnisation des anciens prisonniers politique, un sujet qui a suscité une large polémique lors de la dernière période, et qui est l’une des raisons de la démission du ministre des Finances Houcine Dimassi, le chef du gouvernement affirme d'emblée qu’il s’agit là d’un droit inscrit dans la législation internationale. Hamadi Jebali préfère parler de réparation de préjudices et non d’indemnisation. "Rien ne peut dédommager les années de prison, l’handicap, les crimes commis à l’encontre du militant, de sa famille, de son épouse, de son honneur et de son argent. En tant que SG d’Ennahdha, je leur ai demandé de tenir compte de la situation du pays, celui qui peut renoncer à son droit qu’il le fasse, celui qui travaille qu’il patiente…mais il y a des gens qui sont dans une situation difficile, qui ne peuvent pas attendre. Il a y a ceux qui mangent de l’eau et du pain, dont une femme enceinte", déplore-t-il. "On est en train de définir leur nombre, l’Etat doit les réhabiliter, ce n’est pas uniquement l’Etat, on va donner la possibilité à ceux qui veulent y contribuer de le faire", poursuit-il. Hamadi Jebali se demande pourquoi on fait la différence entre un martyr de la révolution et un martyr mort sous la torture, rappelant que des sommes d'argent ont été déjà versées au titre des martyrs et des blessé de la révolution en guise d’acomptes. Gnet |
Commentaires
Ecrit par YBH 07-08-2012 09:30
de quel droit ce premier ministre prépare les prochaines échéances alors que la Constituante n'a pas fini son travail ?
de quel droit ce 1er ministre se pronnonce-t-il sur la nature des élections et leur date alors que la constitution et son régime n'est pas encore définie ?
Les jeux sont-ils déjà fait ? excès de confiance ? ou simple incomprétence ?
Dans les 3 cas, ils sont loin de ce que le tunisien leur a donné comme pourvoir le 23 octobre !!!
23 octobre = vote d'une constituante ou vote d'un plein pouvoir ???
Ecrit par Royaliste 07-08-2012 02:13