Chahed impute la dégradation des services de santé aux 4000 mille départs non remplacés

22-03-2019

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a ouvert ce vendredi après-midi, le dialogue sociétal sur le secteur de la santé publique, en présence de 400 participants.

Chahed a imputé la crise de la santé publique aux problèmes de la finance publique, avec 4 mille départs nets entre 2017 et 2018 qui n’ont pas été remplacés, c’est ce qui explique la dégradation des services et de la qualité des soins, les complaintes du cadre médical qui travaillent dans des conditions difficiles, ainsi que du citoyen obligé de subir une longue attente pour accéder aux soins.

Dans les expériences comparées, dans les pays qui connaissent une crise économique, le premier secteur qui en pâtit est celui de la santé, a-t-il dit.

Il a, par ailleurs, expliqué les difficultés du secteur par les contraintes imposées par le FMI, dont « l’arrivée est annonciatrice d’une période difficile », dans la mesure où il a imposé un gel des recrutements, une maîtrise des déficits et de la masse salariale…

Il a annoncé la tenue d’une conférence nationale sur la politique de santé à l’horizon 2030, soulignant que des décisions urgentes seront prises pour régler les problèmes urgents, afin d’accéder aux demandes des malades qui ont 3un souci confort et de dignité3, et aux revendications du corps médical et paramédical à travailler dans des conditions décentes.

Il a aussi reconnu que « l’administration et les gestionnaires ont une équation difficile, qui consiste à gérer le service public, avec des ressources limitées et des lois bloquantes ».

Le locataire de la Kasbah a promis qu’à l’horizon 2020 / 2021, l’Etat aura beaucoup plus de ressources pour renouer avec les recrutements dans le secteur de la santé.

Il a pressé tous les intervenants (médecins, pharmaciens, techniciens société civile) à s’exprimer lors de ce « dialogue ouvert et sans entraves, et à faire des propositions qui seront traduites en décisions lors du conseil des ministres de mercredi prochain, lesquelles seront contraignantes, et feront l’objet du suivi nécessaire ».

Gnet