La Tunisie risque d’avoir soif cet été, les barrages sont peu remplis faute de pluies !

10-03-2021

La Tunisie qui souffre d’un stress hydrique chronique, risque-t-elle d’avoir soif l’été prochain, face à un déficit pluviométrique persistant, à l’origine du recul de l’approvisionnement des barrages. Le ministère de l’Agriculture met en garde contre une période critique, et envisage de renforcer la sensibilisation pour rationaliser la consommation de l’eau.

Présidant hier, mardi 09 Mars, une séance de travail autour des préparatifs de la saison estivale 2021, où la consommation atteindra un pic, le ministre de l’Agriculture et des ressources hydrauliques par intérim, Mohamed Fadhel Kraïem, a recommandé « la mise en place d’une stratégie de communication et de campagnes de sensibilisation pour la rationalisation de la consommation d’eau ».

Système de quotas entre eau potable et irrigation

Le taux de remplissage des barrages est à 51 % de leur capacité, ce qui équivaut à un manque en termes de leurs ressources, estimé à 239 millions m3 au 08 Mars 2021, en comparaison avec le même jour de l’année écoulée, indique le ministère de l’Agriculture.

Le ministère impute cette baisse au déficit pluviométrique, signalant que le plan annuel d’exploitation des eaux des barrages repose sur le système de quotas couvrant tant l’eau potable, que l’irrigation.

Face à cette « situation critique, » le ministre a appelé à rechercher des solutions à même d’assurer l’approvisionnement en eau potable et la saison d’irrigation agricole, l’été prochain.

Un plan de rattrapage sera ainsi mis en place, pour faire avancer les projets, qui connaissent un blocage au niveau des marchés.

Un plan de financement sera, par ailleurs, établi pour créer une nouvelle liaison du barrage de Sejnane au Canal de Medjerda, en vue de dégager des quantités supplémentaires d’eau et les transformer.

Face à la faiblesse des ressources, l’on procédera, par ailleurs, au transfert de l’eau du barrage de Sidi Baraq à celui de Sejnane, et du barrage Barbara à celui de Bouhertma.

Les grands projets feront l’objet d’un suivi étroit, selon un échéancier fixant la fin des travaux programmés avant le début de l’été.

Gnetnews