Les jeunes médecins en colère contre le ministre de la Santé pour le « travail obligatoire en Tunisie avant l’émigration »

16-03-2022

L’organisation tunisienne des jeunes médecins s’est dite « étonnée » des dernières déclarations du ministre de la Santé, Ali Mrabet, selon lesquelles « le ministère est en train d’œuvrer à mettre en place un nouveau dispositif dont le but est de contraindre les médecins à travailler pendant une période déterminée en Tunisie, une fois diplômés, avant qu’ils ne puissent émigrer pour travailler à l’étranger ».

L’organisation a considéré, dans un communiqué, « le discours populiste, et le fait de débiter des demies vérités et de les travestir, comme étant de nature à remonter l’opinion publique contre le médecin tunisien, qui s’est mobilisé pendant la pandémie du Covid-19, en vue de servir les citoyens sans qu’il n’obtienne, la plupart de temps, ses droits légitimes les plus élémentaires ».

Le ministre de la Santé a présenté « ce dispositif » comme étant « une solution devant être adoptée en vue de mettre un terme à l’émigration des médecins et d’améliorer les services sanitaires. »

« Tout dispositif qui ne reconnait pas les causes de l’effondrement de la santé publique, et le manque des ressources humaines, dus notamment à la détérioration de l’infrastructure des hôpitaux, et la baisse du budget alloué au secteur, et n’implique pas les organisations syndicales et associations à en définir les contours, est voué à l’échec », pronostique-t-elle.

L’organisation tunisienne des jeunes médecins a appelé « à parvenir à des solutions participatives, garantissant le rôle du médecin et du malade », affirmant ses dispositions « à opter pour toutes les voies du dialogue et tous le moyens de militantisme, en vue de défendre les droits des jeunes médecins et d’en immuniser les acquis ».

Selon l’organisation, le ministre de la Santé, Ali Mrabet, avait déclaré que « les médecins ayant été formés de l’argent des contribuables, ne présentent pas le minimum au peuple, qui a donné à leur formation, mettant ainsi en doute l’éthique et le patriotisme des médecins tunisiens ».

Gnetnews