Tunisie : Ennahdha dénonce l’insinuation de toucher à l’article premier de la Constitution

22-04-2022

Le mouvement Ennahdha dénonce « les discours de division du peuple, l’incitation contre la paix civile, et l’évocation d’affaires tranchées par la constitution, liées à l’identité, et aux devoirs de l’Etat, à travers l’insinuation de toucher à l’article premier de la Constitution ».

L’article premier de la loi fondamentale stipule que « La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain: sa religion est l’islam, sa langue l’arabe et son régime la république. »

Dans un communiqué paru à l’issue de la tenue de son bureau exécutif, mercredi 20 avril, le parti considère cela comme « une nouvelle dérive par rapport aux priorités économiques et sociales, et un approfondissement de la crise politique asphyxiante qui sévit dans le pays depuis le 25 juillet dernier ».

Ennahdha considère, par ailleurs, que « l’échec dans la gestion de la situation financière catastrophique, expose le pays aux risques de violents soubresauts, en menace la capacité à honorer les engagements, et ébranle la confiance des acteurs économiques locaux et internationaux ».

Le mouvement attire l’attention sur « la situation sociale déplorable de l’ensemble des Tunisiens, notamment face à la dégradation de leur pouvoir d’achat et la cherté de la vie ».

« Cette situation s’est exacerbée avec l’action approximative de nombreux ministères, et les tentatives de couvrir l’échec cinglant dans la gestion de l’Etat, à travers une large campagne d’exclusion de compétences nationales, entrainant ainsi l’administration dans les règlements de compte politiciens étriqués », considère-t-il.

Le mouvement dénonce, avec fermeté, « les tentatives récurrentes du président de la république d’étendre son hégémonie sur la magistrature, de la salir et de l’instrumentaliser pour liquider ses adversaires, en obligeant le parquet à engager des poursuites dans des affaires judiciaires contre les députés ».

Ennahdha se dit, également, « solidaire avec l’ensemble des victimes de la répression et du harcèlement, pratiqués par certains agents sécuritaires, en dehors du cadre de la loi, et loin de la doctrine de la police républicaine ».

Gnetnews