Tunisie : « Ennahdha salue toutes les initiatives visant à sauver le pays de l’inconnu et de la banqueroute »

30-12-2022

Le mouvement Ennahdha salue « toutes les initiatives visant à sauver le pays de l’inconnu et de la banqueroute, vers lesquels se dirige ce qu’il qualifie de processus du coup d’Etat, qui s’est illustré, dernièrement, par l’échec du pouvoir dans ses négociations avec le FMI en vue de conclure un accord et son acheminement à attenter à la stabilité politique et sociétale ».

Dans un communiqué rendu public hier soir, au lendemain de la tenue mercredi de son bureau exécutif, sous la présidence de Rached Ghannouchi, Ennahdha considère la loi de finances de 2023, comme étant celle « affamant et appauvrissant les Tunisiens », étant dénuée de vision économique complète et de mesures nécessaires pour impulser l’économie et la croissance, déplorant le fait que la LF n’ait pas été élaborée, suivant une démarche participative avec les partenaires sociaux.

Le mouvement fait assumer au « pouvoir de coup d’Etat », « la responsabilité de l’exaspération sociale grandissante, et de la régression économique, qui découleront de la loi de finances 2023, a fortiori face à un gouvernement illégal, et la tentative acharnée des autorités à exacerber la situation politique, à violer les droits et libertés, et à installer un pouvoir personnel absolu », etc.

Ennahdha condamne « la poursuite du discours de la division et de l’incitation, la propagation de la haine et les menaces de « liquidation » contre les opposants politiques et le peuple ayant boycotté les choix du processus du 25 juillet », les considérant comme « une menace réelle de la paix civile », et fait assumer aux autorités, « la responsabilité de dérapage ou de violence contre les symboles et partisans de l’opposition ».

Ennahdha met en garde contre « la poursuite de l’atteinte contre les symboles de l’opposition, par l’arrestation, les restrictions et les accusations tendancieuses », et réclame « la libération de l’ancien chef du gouvernement et son  vice-président, Ali Laârayedh ».

Le mouvement se dit « solidaire des magistrats, injustement, révoqués, et malmenés par le pouvoir, n’ayant pas mis en application les décisions du tribunal administratif annulant la révocation, en faisant comparaitre nombre d’entre eux devant la justice pour complot contre la sûreté de l’Etat et terrorisme ».

Gnetnews