Tunisie : « Il n’y a pas lieu de tergiverser à appliquer la loi contre les dérives sur les réseaux sociaux » (Saïed)
Kaïs Saïed a présidé hier, mercredi 23 août à Carthage, une réunion ayant rassemblé Leïla Jeffal, Kamel Feki, et Nizar ben Néji, respectivement, ministre de la Justice, ministre de l’Intérieur et ministre des Technologies de la Communication, ainsi que Mourad Saïdane, directeur général de la sûreté nationale, Hassine Gharbi, directeur général, commandant de la garde nationale, et Aberraouf Attalah, premier conseiller à la présidence, chargé de la sûreté nationale.
Cette réunion a planché sur plusieurs thématiques, notamment, les crimes cybernétiques, et le rôle de l’agence nationale de sécurité informatique, outre la nécessaire coordination avec nombre de pays, pour mettre un terme aux dérives sur les réseaux sociaux.
Les menaces de meurtre, le dénigrement, la propagation des rumeurs, l’invective et l’insulte ne sont, en rien, en rapport avec la liberté de pensée, ni la liberté d’expression, lesquelles sont irréversibles, a souligné en substance le chef de l’Etat, cité par un communiqué de la présidence.
Ces libertés et autres sont inscrites dans la constitution, les législations nationales, et les directives internationales, mais il n’y pas lieu de tergiverser en matière d’application de la loi, face à des actes criminalisés par cette même loi, a-t-il ajouté.
Le président de la république a, par ailleurs, souligné que « ces campagnes calomnieuses sont, souvent, concomitantes, visant une partie bien déterminée, ainsi que des personnes par leurs noms et fonctions ». Une telle simultanéité dénote d’ »une préméditation et d’une planification préalable par des groupes dont le but est le chaos et la déstabilisation », a-t-il fustigé.
Saïed a rappelé, dans ce cadre, la convention de Budapest relative au crime électronique de l’année 2001. Les pays qui en ont été à l’origine et ou s’y sont ralliés sont, désormais, préoccupés par les dangers de ces réseaux, a-t-il indiqué.
Les ministres de la Justice, de l’Intérieur et des Technologies de la Communication se sont engagés à sévir contre « le dénigrement, la calomnie, la propagation des rumeurs et des informations mensongères sur les réseaux sociaux ».
Dans un communiqué conjoint à l’issue de leur réunion la veille, ils ont annoncé des poursuites pénales pour en identifier les auteurs, en avertissent ceux qui contribuent à en diffuser les données de s’exposer à des poursuites.
Gnetnews