Tunisie : La réunion du parlement et son vote ne représentent pas « un conflit de légalités » (Ennahdha)

31-03-2022

Le mouvement Ennahdha exprime ce jeudi 31 Mars son rejet de la décision de dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), pointant « une obstination dans le démantèlement de l’Etat et ses institutions, et une nouvelle violation de la constitution, dont l’article 80 prévoit le maintien de l’Assemblée en état de réunion permanente ».

Dans un communiqué rendu public à l’issue de la tenue de la réunion de son bureau exécutif, le mouvement considère la plénière parlementaire tenue hier, mercredi 30 Mars, décidée par le bureau de l’Assemblée en présence de 121 députés, comme étant « légale et légitime ».

Le mouvement salue la position nationale responsable exprimée par « le vote de 116 députés, de la fin des dispositions exceptionnelles ayant sorti notre pays depuis le 25 juillet du processus de la constitution, à un processus inconnu et a mis le destin du peuple sous le contrôle d’une seule personne ».

« La réunion du parlement, et sa décision de mettre un terme aux dispositions exceptionnelles ne représentent pas un conflit de légalités, mais c’est un retour à une institution élue par le peuple, détenteur de souveraineté, à l’exercice de ses prérogatives », considère-t-il.

« Le blocage du parlement par le gel ou la dissolution a porté préjudice à notre peuple menacé de famine, et notre Etat menacé de faillite, étant donné que l’investissement national et étranger, la coopération avec les pays, les institutions financières internationales et les bailleurs de fonds, requièrent des institutions constitutionnelles légales, comme ils exigent une stabilité politique », souligne-t-il, « faisant assumer au président de la république la dégradation de la situation socio-économique ».

Le mouvement appelle « à ne pas entraîner les institutions de l’Etat dans tout conflit, ou instrumentalisation illégale pour régler des comptes politiques », prônant « un dialogue national n’excluant personne et débouchant sur un gouvernement de salut national », chose qui « préparera notre pays à des législatives et présidentielle anticipées faisant sortir le pays de sa crise asphyxiante et de l’isolement dans lesquels, il s’est enlisé depuis le 25 juillet 2021 ».

Gnetnews