Tunisie : « L’ancienne classe politique n’a pas disparu, mais se renouvelle par la révision et l’autocritique » (Mekki)

14-07-2022

Le Secrétaire Général du parti Travail & Réalisation, Abdellatif Mekki, a affirmé que « dire que c’en était fini de l’ancienne classe politique dans son ensemble, est un propos erroné ».

Dans une déclaration à Assabahnews, il a affirmé que « la classe politique ne disparait pas, mais se renouvelle à travers la révision et l’autocritique, en posant de nouvelles idées ».

« Il n’y a pas un pays dans le monde ayant mis un terme à une classe politique à 100 %, et l’a remplacée par une nouvelle classe à 100 %, » a-t-il souligné.

Au sujet de sa relation avec le mouvement Ennahdha, il a indiqué « avoir déjà fait son autocritique, défendu la ligne exacte et levé tout haut la voix », signalant que la réalité lui a donné raison.

Mekki a encore considéré que « le coup d’Etat », comme il le qualifie, est « intervenu suite à des fautes commises par Ennahdha et de nombreux autres partis politiques à l’instar de Nidaa Tounes et du défunt Béji Caïd Essebsi ».

« Le mouvement Ennahdha assume la plus grande personnalité, dans la mesure où il  avait la part la plus importante au pouvoir ». Il pointe sa responsabilité en matière « de retard de l’instauration de la Cour constitutionnelle, de la lutte contre la corruption, tout autant que de la mise en œuvre des différentes réformes économiques et sociales ».

« Si on avait intérêt à demeurer au sein du mouvement Ennadha, on serait resté », a-t-il dit.

Et d’ajouter : « il est tout à fait normal que des partis et des groupes quittent les partis. En l’absence de solutions aux problèmes stratégiques, la solution réside dans la séparation ».

« Celui qui perçoit un rapprochement entre notre parti et le mouvement Ennahdha, cherche à fouiner dans une affaire tranchée, objectivement notre parti est indépendant », a-t-il conclu.

Gnetnews