Tunisie : Qui sont les femmes du gouvernement de Najla Bouden ?

11-10-2021

Le gouvernement de Najla Bouden Romdhane, dévoilé ce lundi 11 octobre 2021, est constitué de 25 membres, dont dix figures féminines. Des femmes d’horizons divers héritent de portefeuilles importants et stratégiques au sein de ce nouveau cabinet, qui veillera à la destinée du pays, pendant cette période transitoire enclenchée le 25 juillet dernier. Une date que le président de la république a qualifiée d’historique, dans son discours de ce lundi…

*Najla Bouden Romdhane : 1ère femme à la Kasbah et 11ème Cheffe du gouvernement depuis janvier 2011

Najla Bouden Romdhane est née en 1958 et est originaire de Kairouan.

Elle est professeure d’enseignement supérieur, à l’école nationale d’ingénieurs de Tunis, dans la discipline des sciences géologiques.

Elle était jusqu’à sa nouvelle nomination, responsable de la mise en exécution du programme de la banque mondiale, au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Elle a occupé le poste de directrice chargée de la qualité audit ministère en 2011.

Najla Bouden Romdhane a, par ailleurs, occupé le poste de présidente de l’unité de gestion par objectifs au même ministère.

Elle a été, également, chargée de mission au cabinet de l’ex-ministre de l’enseignement supérieur, Chiheb Bouden en 2015.

*Leïla Jaffel : ministre de la Justice

Elle est née le 29 août 1960 à Radès. Elle a occupé le portefeuille des domaines de l’Etat et des affaires foncières dans le gouvernement de Hichem Méchichi. Elle est titulaire d’une licence en droit, spécialité droit privé, ainsi que du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).

La nouvelle ministre a rejoint le corps de la justice en 1987, où elle a occupé le poste de magistrate au tribunal cantonal de Grombalia, puis au tribunal cantonal de Tunis. Elle était, par ailleurs, conseillère à la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, et puis a été nommée en tant que procureur et présidente du tribunal de première instance de Tunis…elle est première présidente de la Cour d’appel depuis 2016.

*Fadhila Rabhi Ben Hamza : ministre du Commerce et de la promotion des exportations

Elle a occupé le poste de directrice générale des enquêtes économiques et de la concurrence au ministère du Commerce, et était directrice à l’Institut national de Consommation (INC).

Elle a été nommée en 2012, en tant que membre du ministère de l’Industrie, et du Commerce, au Conseil d’administration de la Pharmacie centrale.

*Hayett Guetat Guermazi : ministre de la Culture

Elle est directrice de la maison de la culture et du programme de protection du patrimoine à l’organisation arabe pour l’éducation, la Culture et les Sciences (ALECSO). Elle est titulaire d’un doctorat en histoire et anthropologie. Elle était enseignante à l’université Ez-Zitouna en 2001 – 2002, et est enseignante à l’Institut supérieur des métiers du patrimoine de Tunis (ISMPT).

*Sarra Zaâfrani : ministre de l’Equipement et de l’Habitat

Elle est ingénieure générale, spécialisée dans l’aménagement du territoire, et a occupé le poste de directrice de l’unité par objectifs au sein du même ministère. Elle était, par ailleurs, chargée du dossier des projets d’autoroutes.

*Sihem Boughdiri Namssia : ministre des Finances

Elle est diplômée de l’Ecole nationale de l’administration (ENA).

Elle a fait sa carrière au ministère des Finances, précisément à la direction générale des études et de la législation fiscale, et a été nommée à sa tête. Elle a été nommée le 02 août dernier en tant que chargée du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, succédant au ministère Ali Koôli, alors démis de ses fonctions.

*Amel Moussa Belhaj, ministre de la femme, de la famille, de l’enfance et des séniors

Amel Moussa Belhaj est journaliste, romancière et poète. Elle enseigne la sociologie à l’université tunisienne, et est enseignante à l’IPSI.

Elle a, à son actif, plusieurs publications, et a été primée, plusieurs fois, notamment pour un article sur la condition de la femme arabe, paru dans le journal londonien al-sharq al-awsat.

*Neila Nouira Gongi : ministre de l’Industrie, des mines et de l’Energie

Elle a occupé le poste de présidente de l’association tunisienne des pôles technologiques, et était directrice générale du pôle technologie d’el-Fejja de Monastir. Elle est également présidente de l’association « Tunisia Technoparks », fondée en 2013.

*Leïla Chikhaoui : ministre de l’Environnement

Elle est titulaire d’un doctorat en droit de l’université du Panthéon Sorbonne. Elle est professeure de droit public, et enseigne le droit de l’environnement depuis 2013, à l’Institut des études juridiques, politiques et sociales de Tunis.

Aïda Hamdi : Secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères, chargée de la Coopération internationale

Elle est diplômée de l’Ecole nationale de l’Administration (ENA), de Tunis et de Paris. Elle est spécialiste de la gestion des projets dans le secteur public. Elle est également titulaire d’un master de l’IHEC.

Elle est experte auprès de la banque mondiale, et déléguée générale de la Chaire de l’UNESCO, de la femme et des sciences à l’université Paris – Dauphine.

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