Des voix prédisent des tentatives pour avorter l’opération politique

Publié le Mercredi 05 Décembre 2018 à 09:26
Jaouher Ben M’BarekL’activiste de la société civile et constitutionaliste, Jaouher Ben M’Barek, prédit que "le coup d’envoi sera bientôt donné pour la politique de la terre brûlée". "Ils essayeront de renverser la table avec  violence, et d’allumer la guerre de tous contre tous, pour avorter l’opération politique démocratique définitivement", écrit-il dans un post sur sa page Facebook.

Les gens seront poussés dans la rue, le vrai sera mélangé au faux, la constitution sera invalidée, les institutions démocratiques seront bloquées, et dissoutes jusqu’à arriver à l’annulation des élections sous le signe de "la rectification du processus", a-t-il présagé en substance, prévoyant l’échec de ce plan.


Le député Sahbi Ben Fredj avait écrit hier que "la bataille pour la chute du gouvernement a démarré il y a huit mois, a été tranchée politiquement le 12 novembre avec une majorité de 120 députés, et finira fatalement dans la rue". Le mois de janvier sera le dernier épisode de cette bataille, nécessairement perdue, les régions intérieures et les cités populaires en seront parmi les principaux théâtres, écrit-il.

"Il a été programmé que l’étincelle gagne les grandes villes, et s’étende aux couches sociales moyennes touchées par la situation économique asphyxiante", ajoutait-il.


"Quel est l’horizon pour le mouvement protestataire programmé pour qu’il se transforme en accrochage violent ? La dissolution du parlement ? Des élections anticipées ? Nouvelle assemblée constituante ? Elaboration d’une nouvelle constitution ? Communiqué n’o1 ?" s’était-il interrogé. Et de poursuivre : "La communauté nationale n’a-t-elle pas une alternative, autre que le changement violent à travers la rue, n’avons-nous pas, par exemple, des élections qui auront lieu après moins d’une année ? Celui qui veut écarter toute la classe politique, n’a-t-il pas la possibilité de le faire par le vote ? Ou bien, certains se sont-ils lavés les mains des élections, et ne croient-ils plus à la compétition démocratique pour accéder au pouvoir".

"La bataille de janvier, sera la mère des batailles, et la Tunisie, pays démocratique, va, sans aucun doute, et encore une fois gagner…", préconise-t-il.
Gnet