La Tunisie a une grave crise financière et non économique (Slim Khalbous) |
Publié le Lundi 16 Octobre 2017 à 11:25 |
![]() Dans un entretien ce matin avec RTCI, le ministre a souligné que son département avait réussi à préserver les aspects sociaux, malgré la difficulté de la conjoncture, avec une augmentation des bourses à 120 dt, 160 dt et 200 dt, selon les niveaux d'enseignement. L’enseignement supérieur compte quelque 100 mille boursiers, soit 42 % de l’ensemble des étudiants, a-t-il dit. Le ministre a, par ailleurs, souligné, que son département allait organiser des concours internes pour tous les grades de l’enseignement : assistant, maître assistant, maître de conférence, et professeur de l’enseignement supérieur, mais il n’y aura pas des concours externes, comme c’est le cas dans tous les départements, a-t-il dit. (Ndlr : le gouvernement suspend les recrutements dans la fonction publique au titre des années 2017 et 2018, dans le cadre de sa politique de rigueur budgétaire et de maîtrise des dépenses). Le ministre a lancé un appel pour les doctorants et docteurs de l’université tunisienne pour se rapprocher du monde économique et de l’entreprise, notamment au niveau du choix du sujet de thèse, pour pouvoir trouver "un job" ailleurs qu’au sein de l’université. Celle-ci est en mutation, avec la baisse de l’effectif des étudiants, et n’est plus en mesure de résorber le même nombre de doctorants, a-t-il indiqué en substance, signalant que des sessions de formation seront organisées au profit des docteurs de l’université afin de les initier à l’entreprenariat. Il a encore annoncé qu’une réunion allait se tenir demain en présence du SG de l’UGTT, de lui-même et d’autres portant, notamment, sur le nouveau texte dissociant entre les heures supplémentaires et l’encadrement, s’agissant de la rétribution perçue par les enseignants, en guise de plus de transparence. Slim Khalbous a confirmé la tenue des assises nationales de la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique les 2 et 3 décembre 2017, probablement à Hammamet, aussitôt les élections qui se déroulent actuellement au sein des universités terminées. L’université a besoin d’une réforme radicale qui en changera le visage, a-t-il estimé en substance. Gnet
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