Tunisie /Traite des personnes : 111 victimes y compris dans la prostitution

Publié le Mardi 17 Janvier 2017 à 12:59
Le ministre de la Justice, Ghazi Jribi, a appelé à traduire dans les faits la loi du 03 août 2016 contre la traite des personnes, qui traduit "les principes de la constitution de la 2ème république, portant sur la préservation de la dignité humaine et de l’intégrité physique".

Participant ce mardi 17 janvier à une conférence portant sur ce thème, Jribi a affirmé l’universalité et la globalité de ces principes, dont l’activation permet "de protéger les enfants, les femmes et les catégories vulnérables contre ces crimes transfrontaliers".

Dans une déclaration aux médias relayée par Jawhara, le ministre a déploré l’exploitation des enfants, des étrangers issus de l’immigration et des femmes dans la prostitution, appelant à coopérer avec la société civile, et avec les organisations et les pays, dans le cadre des traités internationaux.

L’organisation internationale des migrations (OIM) a enregistré depuis 2012, 111 cas de traite de personnes en Tunisie, en majorité des femmes subsahariennes, particulièrement des Ivoiriennes (94 victimes).

Selon Imen Naija, responsable à l’OIM, les victimes sont polarisées à travers des bandes internationales organisées, moyennant des contrats fictifs pour être employées en tant qu’aide-ménagères  dans certains gouvernorats  à l’instar de Sfax, Sousse, Nabeul, Hammamet et Tunis, avec confiscation de leur passeports.

Elle a encore indiqué que deux Tunisiennes ont été exploitées dans la prostitution à l’étranger.
Gnet