Egypte : La lettre de Mohamed Baltagi pour dénoncer l’arbitraire |
Publié le Lundi 16 Décembre 2013 à 17:50 |
![]() Dans une lette qu’il a envoyée de sa prison, dont une copie est parvenue à l’agence de presse turque Anatolie, Baltagi, membre du bureau exécutif du parti Liberté et Justice, aile politique des frères musulmans, s’est exprimé en ces termes : "après ma position envers les procès et les séances d’instruction, les services pénitentiaires m’ont transféré arbitrairement à la prison Scorpion, et ce n’est pas dans une cellule individuelle cette fois-ci, mais dans un pavillon individuel, où il n’y a personne que moi, en vue de m’isoler de mes frères et du monde extérieur". Ce transfert intervient parallèlement "à la poursuite de la campagne médiatique à mon encontre, à la décision de saisie de mes avoirs, à l’attaque de mon cabinet médical, sa fermeture, et la vente de son contenu dans la rue", a-t-il dit. "Tout cela ne nous brisera pas. La prison, les mesures arbitraires d’incarcération et le fait de nous coller des affaires, ne briseront pas notre détermination. Notre cause demeura juste". Le leader des frères musulmans considère ce a quoi il est exposé en prison, ainsi que ses collègues, comme "une vengeance et un règlement de comptes pour leur position envers la révolution du peuple.”. "Notre position est juste", a-t-il indiqué, évoquant l’assassinat de sa fille de 17 ans, à deux balles dans la poitrine. "L’assassin m’a, par la suite, imputé des affaires de meurtre, de violence et d’incitation". "Après que j’aie été professeur universitaire en médecine à al-Azhar, un politicien patriote, et un parlementaire, militant des droits de l’Homme, je me transforme subitement en coupable, et en terroriste du temps du putsch, de ses médias mensongers et de son parquet". Asma Mohamed Baltagi a été tuée lors du démantèlement par les forces sécuritaires égyptiennes du sit-in des pro-Morsi, sur la place de Rabaâ Adaouiya, à la mi-août dernier. Mohamed Baltagi a été arrêté le 29 août dernier, le parquet lui a adressé de nombreuses accusations d’incitation à la violence dans plusieurs événements depuis la destitution de Mohamed Morsi. |