L'ex-président russe Boris Eltsine est mort |
Publié le Lundi 23 Avril 2007 à 21:28 |
C'est le 1er février 1931, à l'époque de la collectivisation forcée et des transferts massifs de population, que Boris Nikolaevitch Eltsine voit le jour dans une famille paysanne de la région de Sverdlovsk (l'actuelle Ekatérinbourg). Son ascension politique commence en 1976 avec sa nomination comme secrétaire régional du parti de Sverdlovsk, ce qui l'amène, en 1981, au comité central du PC soviétique. PUTSCH DE MOSCOU EN 1991 Lors de l'élection présidentielle russe du 12 juin 1991, il est élu avec 57 % des voix. Pendant le putsch de Moscou dirigé contre Gorbatchev par la ligne dure du Parti communiste, le 19 août 1991, Eltsine se précipite à la "Maison blanche", le Parlement russe. Les forces armées présentes se rangent à ses côtés. Debout sur un char, il tient un discours mémorable, qui jouera un rôle important dans l'échec du putsch. Lorsque l'URSS cesse officiellement d'exister le 25 décembre 1991, Eltsine se retrouve de fait à la tête du puissant nouvel Etat de Russie. Sa première présidence est marquée par la première guerre de Tchétchénie, qui commence en 1994. Sa seconde présidence (il est réélu le 3 juillet 1996), par la crise financière de l'été 1998. Le 31 décembre 1999, il démissionne brusquement avant la fin de son mandat, à la surprise générale, officiellement pour raisons de santé. ALCOOL ET "BOURDES" Depuis son retrait du pouvoir, Boris Eltsine coulait une retraite dorée à la faveur d'un décret, promulgué par Vladimir Poutine le jour même de son départ, qui lui garantissait notamment une immunité judiciaire. Il y a trois mois, il était cependant sorti de sa réserve pour alerter l'opinion sur la nécessité de défendre les libertés en Russie, une critique à peine voilée contre son ancien protégé. "J'adresse mes condoléances les plus sincères à la famille d'un homme qui a porté sur ses épaules beaucoup de grandes avancées pour le pays et des fautes graves. Un destin tragique", a indiqué Mikhaïl Gorbatchev. La Maison Blanche, par la voix de l'un de ses porte-parole, Gordon Johndroe, a de son côté salué une "figure historique à une époque de grands changements et de défis pour la Russie". |