L’Algérie au carrefour de trois périls |
Publié le Jeudi 24 Avril 2008 à 15:48 |
![]() L’économie algérienne portée par ses exportations exceptionnelles en hydrocarbures est-elle en sursis? Les dernières décisions prises par le gouvernement algérien afin de faire face à la spectaculaire hausse des prix des produits de consommation, devraient permettre de donner un répit aux citoyens. Il est prévu que le prix du blé sera revendu par l’Etat aux prix affichés sur les marchés mondiaux. L’Algérie qui émarge à la 5e place des pays importateurs de blé, achète quelque 5% de la production céréalière de la planète. Son agriculture qui a produit environ 43 millions de quintaux, l’année dernière, n’assure que 50% des besoins de la population. Ces chiffres à eux seuls témoignent de l’énorme dépendance du secteur agricole de ses produits importés. L’autosuffisance est une des priorités que se sont fixées les gouvernements successifs algériens depuis l’Indépendance. On demeure loin du compte. La sécurité alimentaire de l’Algérie n’est assurée que grâce à l’historique manne financière engrangée par ses exportations en hydrocarbures et à un baril de pétrole qui ne cesse de voler de record en record, 119,90 dollars mardi à New York. Terrorisme, hausse des prix des produits de consommation, réchauffement climatique, ajoutons à tout cela la flambée historique des prix de l’or noir et l’on obtiendra la «recette» qu’il faut pour voir mourir à petit feu quelque 100.000.000 de personnes. Les dernières informations qui s’égrénaient et nous parvenaient, avaient de quoi mettre la puce à l’oreille. (...). Tous les spécialistes s’accordent à dire qu’à moyen terme, le climat risque de subir de sérieuses perturbations: augmentation de la température, du niveau des océans et des mers, sécheresse et avancée du désert...Selon certaines études, la région méditerranéenne pourrait compter parmi les plus affectées par une réduction de la pluviométrie. Une sérieuse menace pour l’Algérie et son agriculture qui est dépendante à 50% des importations. L’élévation du niveau de la mer pourrait avoir de sérieuses conséquences sur ses infrastructures portuaires et littorales. Son économie, qui repose essentiellement sur les exportations en hydrocarbures, peut être mise en difficulté par les efforts de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Séquestrer le carbone par le reboisement ou la capture et le stockage de gaz carbonique dans le sous-sol, constitue un des mécanismes qui mènent au développement propre. Encore un défi à relever et il n’est pas des moindres. |