Le frère du président syrien, Maher al Assad, ciblé par les sanctions |
Publié le Mardi 10 Mai 2011 à 10:04 |
![]() Considéré comme la deuxième personnalité la plus influente de Syrie, Maher al Assad commande la garde républicaine de même que la quatrième division mécanisée, qui a été déployée dans Deraa, berceau de la contestation syrienne. La liste des personnalités visées par l'Union européenne comporte également le nom de Rami Makhlouf.
Ce cousin du président syrien possède notamment Syriatel, la principale société locale de téléphonie mobile, et est également très présent dans le pétrole et les BTP. Les manifestants le considèrent comme un symbole de la corruption. L'UE écrit dans son journal officiel qu'il "finance le régime, autorisant la violence contre les manifestants". Ali Mamlouk, qui dirige la Sécurité générale (renseignement), et Adulfattah Qudsiyeh, qui dirige le renseignement militaire, sont également frappés par le gel des avoirs et l'interdiction de visa décidés par les Vingt-Sept, en plus d'un embargo sur les ventes d'armes, en réaction à la répression du mouvement de contestation. Les gouvernements européens ont décidé pour l'heure de ne pas sanctionner le président syrien. Des diplomates expliquent qu'il s'agit d'opérer progressivement. Mais Assad, au pouvoir depuis onze ans, pourrait rapidement être touché à son tour, ajoutent-ils. Selon des sources européennes, l'Allemagne et l'Espagne se seraient opposées à ce que le président syrien figure sur la liste, freinant la volonté de certains de leurs partenaires, dont la France.
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