Le Liban risque de se retrouver sans président dans trois semaines |
Publié le Mercredi 07 Mai 2014 à 17:41 |
Nabih Berri, président de l'Assemblée nationale, a programmé une nouvelle tentative le 15 mai mais les divergences à l'origine des trois premiers échecs risquent fort de ne pas être surmontées avant le départ de l'actuel chef de l'Etat, le 25 mai, dit-on parmi les élus. L'Alliance du 8-Mars, emmenée par le Hezbollah, et la coalition à dominante sunnite du 14-Mars, dont les vieilles rivalités communautaires ont été exacerbées par le conflit syrien, n'ont pas pu désigner de candidat de consensus à même de réunir une majorité de suffrages parmi les 128 députés. Le mouvement chiite est impliqué militairement aux côtés de l'armée syrienne, tandis que les élus sunnites sont favorables à l'insurrection. En l'absence des députés du 8-Mars, qui ont boycotté la séance de mercredi, le quorum des deux tiers ne pouvait être atteint et le vote a dû être annulé. "L'impossibilité d'atteindre le quorum montre que le président ne sera pas élu avant le 25 mai et qu'il y aura donc vacance du pouvoir", a déclaré un député ayant requis l'anonymat. "Même si les choses peuvent s'accélérer après le 25 mai, un accord sur la présidence pourrait prendre du temps, peut-être des mois", a-t-il ajouté. Fin avril, Samir Geagea, vieil opposant de Bachar al Assad soutenu par la coalition du 14-Mars, n'avait obtenu que 48 suffrages sur 124 votants. Cinquante-deux parlementaires de l'Alliance du 8-Mars avaient voté blanc. Après cet échec, Michel Aoun, ancien chef d'état-major de l'armée allié du Hezbollah, s'est dit prêt à se présenter, ce qui n'a rien changé à la situation. En cas de vacance, les fonctions présidentielles seront assumées par le gouvernement de Tamman Salam, qui a obtenu la confiance de l'Assemblée il y a moins de deux mois, a indiqué le député Marouane Hamadeh. |