Mandat d’arrêt aux Etats-Unis contre le fils de Laurent Fabius

Publié le Jeudi 29 Octobre 2015 à 11:03
Thomas FabiusLepoint.fr & Internaute.fr - Les enquêteurs s'interrogent sur des flux financiers massifs et suspects du fils du ministre des Affaires étrangères français, Thomas Fabius, sous le coup d'un mandat d'arrêt aux États-Unis.

Le fils aîné du ministre des Affaires étrangères est visé par un mandat d'arrêt de l'autre côté de l'Atlantique, selon l'hebdomadaire Le Point qui sort ce 29 octobre. Il est accusé d'avoir laissé une ardoise de près de trois millions et demi de dollars dans trois casinos du Nevada.

Le point a révélé hier soir qu'entre avril 2011 et avril 2012, il a ainsi remporté pas moins 13 millions d'euros de gains. Le tout en perdant dans le même temps "seulement" 5 millions d'euros.

L'hebdomadaire indique que l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) juge cette veine très suspecte, ajoutant que "selon les experts", pour se constituer un tel pactole - c'est à dire un bénéfice de 8 millions d'euros -, il faut en général compter sur une mise de 20 à 25 millions d'euros. 

L'OCRGDF enquête depuis 3 ans sur le "cas" Fabius. Car des mouvements financiers réalisés par le jeune homme ont de quoi intriguer. En 2011, d'abord, ceux réalisés afin de décrocher une ligne de crédit de 200 000 euros dans un grand casino de Marrakech. Puis, en juin 2012, l'achat d'un appartement de 7,3 millions d'euros, effectué via une société immobilière laisse perplexes les enquêteurs, d'autant que pour compléter l'opération, 4 millions d'euros sont laissés en gage à la banque. Une somme qui proviendrait directement de clubs de jeux anglais.

Selon les informations du Point, Thomas Fabius est sous le coup d'un mandat d'arrêt pour une dette de jeu aux Etats-Unis, contractée dans plusieurs casinos de La Vegas en 2012. Le procureur du Nevada a déposé une plainte contre lui pour "chèque sans provision" et "vol" en 2013.

L'hebdomadaire évoque des chèques en bois signés par Thomas Fabius pour un montant de 3,4 millions d'euros. Pour son père, ministre des Affaires étrangères en plein exercice, voilà qui pourrait devenir gênant.