Obama met en garde al-Assad contre l’usage des armes chimiques

Publié le Mardi 24 Juillet 2012 à 08:36
Barack ObamaAgences - Le président des Etats-Unis Barack Obama a prévenu lundi 23 juillet le régime du président syrien Bachar al-Assad qu'il commettrait une "erreur tragique" et devrait rendre des comptes s'il utilisait ses armes chimiques.

"Etant donné le stock d'armes chimiques du régime (syrien), nous ferons en sorte qu'Assad et son entourage sachent que le monde les regarde, et qu'ils devront rendre des comptes devant la communauté internationale et les Etats-Unis si jamais ils faisaient l'erreur tragique de les utiliser", a affirmé Barack Obama à Reno (Nevada, ouest).

Le régime syrien a reconnu lundi pour la première fois posséder des armes chimiques et menacé de les utiliser en cas d'intervention militaire occidentale mais jamais contre sa population, suscitant une réaction cinglante des Etats-Unis.

Sur le terrain, l'armée syrienne semblait avoir repris le contrôle de la plus grande partie de Damas après une semaine de violents combats inédits, les rebelles adoptant désormais une stratégie de harcèlement.

Les autorités syriennes ont rejeté sans surprise une proposition arabe d'un départ négocié du président Bachar al-Assad pour éviter la poursuite de la répression et des combats.

Face à l'escalade des violences qui ont encore fait lundi au moins 54 morts à travers le pays, le président russe Vladimir Poutine, un allié de Damas, a mis en garde contre une guerre civile de longue durée en Syrie si M. Assad était destitué du pouvoir de manière "inconstitutionnelle".
L'Union européenne a renforcé ses sanctions contre le régime notamment celles liées à l'embargo sur les armes, et s'est dite également prête à évacuer ses ressortissants de Syrie "si la situation se détériore encore plus".

Reconnaissant pour la première fois posséder un arsenal chimique, le porte-parole des Affaires étrangères syriennes Jihad Makdessi a prévenu que ces armes non conventionnelles "stockées et sécurisées sous la supervision des forces armées (...) ne seront utilisées qu'en cas d'agression étrangère".

Mais M. Makdessi a assuré, lors d'une conférence de presse à Damas, qu'elles ne "seront jamais, jamais, utilisées contre nos citoyens, quelle que soit l'évolution de la crise.