Palestine : Les frontières de 1967, nœud gordien du plan John Kerry |
Publié le Vendredi 19 Juillet 2013 à 11:53 |
![]() En prévision de l’annonce du chef du département d’Etat américain, John Kerry, d’être parvenu à un accord pour la reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens, des responsables israéliens ont fait des déclarations reflétant la position obstinée de l'Etat hébreu envers les efforts américains, rapporte le site d'alhayat. Le vice-ministre des Affaires étrangères israélien, Zeev Elkin, a considéré la reconnaissance des frontières de 1967 comme "un suicide" que son gouvernement ne peut accepter. "Tout processus de négociations qui décide à l’avance les concessions qui seront faites, ne réalise jamais des réussites au Moyen-Orient", a-t-il dit, ajoutant que "celui qui soutient la solution des deux Etats, doit comprendre que la reconnaissance des frontières de 1967, sous-tend suicide". Elkin a écarté les déclarations faites par Shimon Pères, selon lesquelles, "il posséderait des informations attestant que Kerry est parvenu à un accord de principe pour la reprise des négociations". Le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Rejev, a exclu le fait qu’Israël ait approuvé la reprise des négociations, sur la base de l’instauration d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967. Des sources médiatiques, citant un responsable israélien, avaient auparavant rapporté que Kerry est parvenu à une formule d’accord en vue de la reprise des pourparlers selon laquelle, "les deux parties mèneront les négociations sur la base des frontières de 1967, avec un échange des terres où seraient prises en considération les évolutions sur le terrain en Cisjordanie, avec l’existence de grandes colonies". Par ailleurs, 58 % des Israéliens considèrent très faible l’éventualité de reprise des négociations. Pour sa part, le ministre Jacob Berri, du parti "il y a un avenir", a souligné qu’"Israël serait obligé de faire de grandes concessions régionales à l’avenir, dans la mesure où il y a une majorité parmi les Israéliens et les membres de la Knesset, qui appuient un règlement politique". Il a mis en garde contre la poursuite de la situation actuelle, ce qui contribue "à la recrudescence des actes terroristes et à la consolidation de la force de Hamas", selon ses dires. |