Sarkozy retire sa plainte contre le Nouvelobs |
Publié le Mercredi 19 Mars 2008 à 15:35 |
Contacté par nouvelobs.com, Airy Routier maintient que le SMS contesté est authentique. "Je n'ai absolument pas modifié ma position sur l'authenticité du SMS contesté. Je me suis contenté, dans une lettre privée adressée à Carla Bruni-Sarkozy de ma propre initiative, de lui dire mes regrets de l'avoir blessée à titre personnel par cette publication", déclare-t-il. Le parquet de Paris peut en théorie toujours poursuivre la procédure judiciaire, même en l'absence de plainte, mais elle sera selon toute vraisemblance classée sans suite, a-t-on expliqué de source judiciaire. L'hystérie de l’époque "Si, tel le pire des magazines trash, Le Nouvel Observateur n'observe plus mais invente ce qu'il raconte, quel rempart nous reste-t-il contre l'hystérie de l'époque ?", s'interroge-t-elle. En attaquant le site internet du magazine, "mon mari ne s'en prend pas à la liberté de la presse - qu'il a toujours ardemment défendue, qu'on se souvienne pour cela de l'affaire des caricatures de Charlie Hebdo - , mais au droit de dire et d'écrire n'importe quoi. De ce point de vue, loin de se conduire en despote, c'est la liberté de chacun qu'il protège", assure-t-elle. L'enquête n'a pas permis de faire la lumière sur la véracité de l'épisode. Dans l'article publié le 6 février sur le site internet du magazine, Airy Routier écrivait que pendant les préparatifs de son mariage avec Carla Bruni, intervenu le 2 février, le chef de l'Etat avait écrit dans un SMS à Cécilia, dont il a divorcé en octobre : "si tu reviens, j'annule tout." Le parquet de Paris, saisi d'une plainte pour "faux" du chef de l'Etat, a fait auditionner par la police judiciaire le journaliste, qui a dit avoir écrit son article sur la base "d'informations verbales fiables". Cécilia Ciganer-Albeniz a été entendue et dit n'avoir jamais reçu de texto contenant le message en question. La direction du Nouvel Observateur prend acte mercredi du fait que Cécilia Ciganer-Albéniz aurait confié aux policiers n'avoir jamais reçu le message contestée et répète que ce "confidentiel" n'aurait jamais dû être publié sur son site. Elle estime néanmoins que la bonne foi de son journaliste "reste entière" et que les poursuites engagées contre lui, "en totale dérogation avec le droit de la presse" sont "à la fois disproportionnées et injustifiées." L'affaire a suscité des débats sur le rôle de la presse.Tout en critiquant la procédure judiciaire, le cofondateur du Nouvel Observateur Jean Daniel a jugé que la publication était une erreur car selon lui la presse n'a pas à entrer ainsi dans la vie privée et violer le secret des correspondances. D'autres journalistes, au Nouvel Observateur et ailleurs, ont soutenu que l'information, si elle était authentique, était digne de publication, car elle éclairait la psychologie du premier personnage de l'Etat. |