"Une partition de l'Ukraine n'est dans l'intérêt de personne" (Washington) |
Publié le Lundi 24 Février 2014 à 10:11 |
La nécessité de maintenir l'unité du pays est martelée aussi bien par Washington, Paris, que Berlin ou Moscou face au fossé qui semble se creuser en Ukraine et qui oppose l'Est russophone et russophile, majoritaire, et l'Ouest nationaliste et ukrainophone. Interrogée sur la crainte d'une intervention militaire russe en Ukraine, Susan Rice a simplement indiqué que "ce serait une grave erreur". Rien ne laisse toutefois penser à ce stade à une hypothétique action militaire russe. Le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine se sont entretenus vendredi par téléphone de la situation en Ukraine au cours d'une discussion qualifiée de "constructive" et "positive" par la Maison-Blanche. "Les États-Unis sont aux côtés du peuple ukrainien", a aussi réaffirmé Susan Rice. "Nous voulons voir une désescalade de la violence. Nous voulons voir un changement constitutionnel, des élections démocratiques à court terme", a détaillé la conseillère du président, reprenant les arguments déjà employés la veille par la Maison-Blanche après la fuite du président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Ce dernier, s'il avait "à l'origine été élu de façon démocratique", avait perdu "énormément de la légitimité en se tournant contre son peuple", a encore observé la conseillère du président Obama. Sans exclure que le président russe ait gardé une mentalité issue de la Guerre froide en cherchant à préserver un glacis aux frontières de la Russie, Susan Rice a jugé qu'il n'était "pas dans notre intérêt de revenir à la mentalité de Guerre froide". "La question est de savoir si les Ukrainiens ont l'opportunité de réaliser leurs aspirations démocratiques et de faire partie de l'Europe, comme ils l'ont souhaité", a-t-elle insisté. La conseillère pour la sécurité nationale a en outre insisté sur la nécessité d'aider au rétablissement de l'économie ukrainienne, qui est selon elle "très, très fragile". "Nous voulons coopérer avec nos partenaires en Europe, le FMI, les Russes s'ils sont prêts à participer, pour aider l'économie ukrainienne", a-t-elle affirmé. "Si la Russie veut participer, elle sera la bienvenue", a-t-elle répété, rappelant que ce serait le FMI qui serait l'acteur le plus important sur ce front. |