Denise Bellon expose des trésors historiques inédits

Publié le Lundi 02 Mars 2009 à 12:54
Denise Bellon expose à la Marsa, des trésors historiques inédits TAP- Les 51 photos, à l'exception d'une dizaine, sont des clichés historiques inédits. La plupart des tirages ont été spécialement effectués pour cette exposition.

Et c'est la première fois que de telles photos sont montrées au public et publiées dans un livre", précise Eric Le Roy, commissaire de l'exposition "Photographies de Denise Bellon", dans un entretien accordé à l'agence Tunis Afrique Presse.

Auteur du nouveau livre, "L'escapade tunisienne de Denise Bellon, Tunisie 1947-1960", paru aux éditions CERES, Eric Le Roy dévoile la particularité de cette exposition qui se poursuit jusqu'au 16 mars à la librairie-espace d'art Mille feuilles à la Marsa.

"Fruit d'une étroite collaboration avec l'Institut français de coopération (IFC) à Tunis et les éditions Céres, l'exposition est une invitation à la découverte d'un reportage photo tunisien bien particulier".

Les photos prises par son Rolleiflex lors de son premier voyage en Tunisie en avril-mai 1947, sont exposées ici et en donnent la preuve.

Ses photos sur les regards perdus ou enchantés de femmes, les poses naturelles des bédouines, d'une autre enveloppée dans son Haiek en laine, la scène d'une romance à travers des fenêtres en fer forgé démontrent à quel point l'être humain est présent dans ses oeuvres.

Autant de photographies, qui, dit-il "révèlent sa quête de la beauté naturelle et sa réflexion sur la liberté humaine".

En dix chapitres thématiques, "L'escapade tunisienne", rétorque- t-il "a été élaboré pour faire connaître le séjour tunisien de cette grande photographe qui, bien qu'elle soit autodidacte, dans ce domaine, elle a laissé de véritables bijoux artistiques et des trésors historiques".

Dans leur unité formelle, les photos exposées et publiées dans ce nouvel ouvrage sont "le témoignage du nomadisme de son regard et du hasard des rencontres et des lieux visités".

Des lieux comme Dar Sébastian à Hammamet, la cour de la mosquée d'El Ghorba à Houmet Essouk à Djerba et les ghorfas de Médenine.

Des portraits comme celui du bouffon du bey, des scènes comme celle d'un mariage juif à Djerba et tant d'autres, explique l'agent de son fonds photographique, "illustrent parfaitement son refus du conformisme et son goût pour l'insolite".

Son deuxième voyage en Tunisie du 3 au 29 octobre 1960, donne une autre facette de l'artiste, cette fois, "venue comme photographe de plateau pour le tournage du court métrage "Zaa, le petit chameau blanc" dont l'exposition présente les cinq photos utilisés pour la campagne promotionnelle de ce documentaire (28 Mn) réalisé par sa fille Yannick Bellon.