Environnement, l’entreprise tunisienne appelée à être éco-responsable |
Publié le Jeudi 26 Janvier 2012 à 14:10 |
![]() Pourtant être éco-responsable ou «vert», peut servir l’image de l’entreprise. Dans les pays développés, de plus en plus d’entreprises adhèrent au concept et le font savoir à leur clientèle pour gagner en estime. A ce sujet, le centre International des technologies de l’environnement de Tunis organise en collaboration avec l’Agence Nationale de la Protection de l’Environnement (ANPE) et la GIZ (Agence Allemande de Coopération Technique), un projet commun intitulé "COME". Il s’agit d’accompagner les entreprises dans leur volonté de communiquer autour de l’environnement et de sa politique environnementale. Les entreprises peuvent ainsi définir leurs objectifs atteints en matière d’environnement à l’aide d’indicateurs précis et les communiquer à travers des actions environnementales. A cet effet, un séminaire a été organisé ce matin, à Gammarth, réunissant les parties travaillant autour du sujet, pour débattre de ses différents volets. «D’habitude, la communication autour de l’environnement se fait par l’Etat. Cette campagne est une sorte de transition pour que l’entreprise fasse sa propre campagne, dans le but-entre-autres- de fidéliser ses clients », nous explique Fawzi Hammouda, directeur d’information et de renforcement de capacité au CITET, et directeur du projet COME. Les objectifs escomptés par cette campagne est d’acquérir un avantage concurrentiel, de se donner une image verte ou d’améliorer l’image existante, de montrer sa responsabilité civique envers le citoyen et créer une culture d’entreprise responsable, mais surtout, répondre à la pression croissante des parties prenantes en particulier celle de l’Etat, des clients internationaux et des associations environnementales. « Nous avons arrêté des critères de sélection pour les entreprises qui veulent bénéficier du projet. Parmi ces critères, avoir entrepris auparavant une action écologique pour résoudre un problème environnemental, mais aussi être une entreprise de grande taille », explique Fawzi Hamouda. Le rôle du CITET consiste à former, sensibiliser, et accompagner l’entreprise dans sa politique de communication environnementale. Salem Ben Salem, expert en communication parle d’une étude autour d’un nouveau code de l’environnement qui est en cours d’élaboration en Tunisie et qui est financé par la GIZ. Salah Hsini, directeur du ministère de l’Environnement, a parlé de la nécessité d’acquérir des méthodes d’approche diversifiées, scientifique, analytiques et expérimentales, voire artistiques et culturelles. «il faut pousser les enfants à observer, à expérimenter, à respecter l’environnement et leur apprendre à prendre des responsabilités ». Ce sujet, de grande importance suscite beaucoup de réactions de la part de la société civile engagée dans ce sens. Abdelmajid Dabbar, chef de service au ministère de l’Equipement se sent très concerné. Il apelle à ce que l’environnement soit une notion qui se propage au-delà des régions industrialisées. « Au sud de la Tunisie, les émirs du golfe viennent chaque année chasser la gazelle et la Outarde Oubera alors que cette dernière est en voie de disparition en Tunisie, et rien n’est fait pour stopper cela ». Salah Hsini a pour sa part, proposé qu’il y ait instauration d'un mécanisme institutionnel de concertation, pour échanger autour de la question environnementale. Chiraz Kefi
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