La fraternité tuniso-algérienne est une ligne rouge (Samir Dilou) |
Publié le Mardi 05 Mars 2013 à 11:09 |
![]() Elle n’a peur de rien, et ne cache rien. La Tunisie a accueilli de nombreuses organisations, mais n’a pas hésité à les aviser que la souveraineté tunisienne est une ligne rouge, et le fait de ne pas compromettre la fraternité maghrébine et arabe, et notamment la fraternité tuniso-algérienne est aussi une ligne rouge. Le sang tunisien et algérien s’est mêlé et s’est mixé pour l’éternité. Néanmoins, et jusque-là, il ne nous a pas été prouvé qu’il existe des organisations qui veulent imposer leur agenda, et nous n’avons pas décelé une quelconque tentative de leur part de détériorer les relations entre la Tunisie et l’Algérie". Au sujet de la justice transitionnelle, et sur la question de savoir s’il y a des pressions de l’intérieur et de l’extérieur pour empêcher de juger les piliers de l’ancien régime impliqués dans la corruption et qui échappent encore à la justice, le ministre rétorque : "La justice transitionnelle que l’on veut pour la Tunisie est aux antipodes de l’impunité. Il s’agit d’un questionnement et d’une reddition des comptes de tous les responsables de violation. La justice a procédé à l’arrestation d’un nombre important de ceux qui ont contribué à la torture et à la répression des Tunisiens, et au pillage de leurs biens e richesses. La justice a par ailleurs émis un mandat d’amener contre ceux qui résident à l’étranger pour fuir la justice. Aussitôt la loi sur la justice transitionnelle adoptée par l’Assemblée nationale constituante, et l’instance vérité et dignité mise en place, nous accélérons les poursuites, et le questionnement de ceux qui ont violé les droits de l’Homme. La reddition des comptes ne déviera pas des conditions et garanties du jugement équitable loin de toute vengeance et vindicte". Concernant la situation dans les prisons tunisiennes, Samir Dilou estime que "l’institution pénitentiaire ne s’est pas encore hissée aux attentes des Tunisiens, et n’est pas encore conforme aux standards internationaux. Ceci ne doit pas néanmoins minimiser les efforts consentis par le ministère de la justice, la direction générale des prisons, et les organisations de la société civile pour humaniser les prisons tunisiennes, et en faire un espace de rééducation du prisonnier afin de l’empêcher de récidiver. Le ministère des droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle a proposé un projet de loi de l’instance nationale de prévention de la torture, c’est une instance indépendante qui va se rendre dans les prisons, constater les éventuelles violations, et les soumettre à la justice. Cette instance contribuera à l’encadrement et à la promotion des aptitudes de ceux qui sont chargés des prisons, afin qu’ils s’acquittent de leur rôle comme il se doit". Synthèse et traduction de Gnet
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