La médecine d'urgence requiert une formation continue

Publié le Samedi 27 Mars 2010 à 10:49
Service des urgencesLe Temps- Yasmine Hammamet abrite du 25 au 27 mars le 9ème Congrès National, qui sera aussi le 2ème Congrès Maghrébin de Médecine d'Urgence et des Catastrophes et la 8ème Rencontre des SAMU Tunisiens et le 1er Congrès du "Tunisian Resuscitation Council".

Cette manifestation qui réunit plus de 700 médecins urgentistes tunisiens a toujours répondu aux obligations de la formation médicale continue, permettant de compléter la formation médicale indispensable à la pratique de la médecine d'urgence moderne sans oublier la présence de plusieurs chercheurs du Maghreb, de France,  de Liban, d'Egypte, des Emirats arabe Unis, d'Espagne, de Belgique et de Roumanie. Ce congrès a porté sur des thèmes variés à savoir les urgences des premières lignes et les urgences vitales, les urgences cardiologiques et la réanimation de l'arrêt cardio-respiratoire, la traumatologie aiguë et l'apport de l'imagerie dans les services d'Urgences, les Urgences toxicologiques, la médecine de catastrophe.

La médecine d’urgence est promue en Tunisie  au rang de  spécialité à part entière comme dans beaucoup de pays développés. Gérant du secteur pré-hospitalier, ces services d’aide médicale urgente (SAMU) avec leurs effecteurs principaux les SMUR, constituent la pierre angulaire de l’axe pré-hospitalier de cette stratégie. Cet axe vise à assurer une couverture totale des régions du pays par les SAMU.

Pour les services d’accueil des urgences, la qualité concerne les patients et l’entourage proche mais également les partenaires du service d’accueil notamment les médecins libéraux, les ambulanciers privés, les sapeurs pompiers, les services hospitaliers. La qualité n’est pas limitée aux soins. Elle intéresse aussi le domaine organisationnel. Béchir Bouhajja, chef de service au SMUR de Ben Arous et secrétaire général de la STMU, explique :« Notre objectif  est de centrer nos préoccupations sur le patient pour pouvoir répondre à ses attentes légitimes. Environ 4 millions de consultations se font chaque année dans nos 182 services d’urgences. A Ben Arous par exemple, nous recevons 62.000 patients par an soit 250 par jour. Ce qui est énorme vu nos moyens humains et matériels. Il est vrai que les patients qui fréquentent les urgences se plaignent souvent d’attendre longtemps et inutilement. La première étape pour le médecin est de faire un état des lieux c'est-à-dire le tri réalisé par une infirmière ou un médecin qui stratifient le motif d’admission en urgence grave ou bénigne, la deuxième est la phase de premières propositions diagnostiques et thérapeutiques, la troisième est la phase de décision et la quatrième ,la phase d’orientation finale (sortie ou hospitalisation).

Notre rôle est es de sauver les gens avec un bon diagnostic et un traitement approprié. Or certains patients qui viennent à l’urgence ne sont pas toujours malades. Parfois les raisons de la maladie sont subjectives. Pour une douleur quelconque, on se dirige vers l’urgence. Le patient souhaite être pris en charge rapidement pour apaiser son inquiétude sans se soucier des autres patients dont le motif d’admission est peut être plus grave. Tout le monde veut aller vite. D’où la nécessité du tri. Il est clair que plus on informe le patient, plus la satisfaction est grande et la perception de la qualité des soins meilleure »  La formation continue est un axe  important pour la promotion du secteur des urgences « Plusieurs actions sont acquises dans ce domaine nous dit Dr Bouhajja Cette discipline est une spécialité individualisée. La formation se fait sur quatre ans dont une année à l’étranger notamment en Angleterre. Les futurs spécialistes dans ce domaine auront la charge de prendre le relais pour assurer et promouvoir la formation médicale continue».