Le Mouled, une tradition qui reste jeune |
Publié le Mercredi 19 Mars 2008 à 12:53 |
Bref, Kairouan pendant l’anniversaire de la naissance du Prophète, c’est l’ambiance religieuse, c’est l’amour discret du monde et des êtres et c’est la mystérieuse et impondérable sensation donnée au visiteur. Notons que c’est la Grande Mosquée Okba qui abrite, chaque année, la veille du Mouled, la cérémonie religieuse officielle et les chants liturgiques. Et c’est au mausolée du Barbier que se déroule, le matin du Mouled, la narration de la Sira du Prophète. Ensuite, on procède à la circoncision d’un grand nombre d’enfants de condition modeste. Parés de costumes traditionnels (jebbas, chéchias, babouches…), les petits garçons sont conduits à dos de cheval au rythme des trompettes et des tambours jusqu’à la mosquée du Barbier. Plaisirs culinaires Par ailleurs, le Mouled offre aux familles kairouanaises d’échanger des visites et d’exceller dans l’art culinaire dont le makroudh, l’assida traditionnelle et l’assida au zgougou constituent les principales composantes. En effet, le makroudh, qui existe depuis des siècles, garde une place intacte dans notre choix. Aucune pâtisserie n’a pu prendre la place royale du makroudh qui est devenu depuis la nuit des temps l’expression d’une civilisation, d’un art, la manifestation d’un besoin social. Composé de semoule de blé dur, d’huile d’olive, d’écorce de cannelle, de dattes, de pétales de fleurs de rosier, de sucre et de smen, le makroudh est préparé suivant les moyens financiers et le goût des familles : aux amandes, aux grains de sésame ou aux dattes. Pour ce qui est du zgougou, on constate que son prix a augmenté au fil des années (actuellement, il est vendu à 6D le kg), et ce, malgré l’existence dans le gouvernorat de forêts de pins d’Alep qui couvrent 16.000 ha dont 10.000 sont en pleine production. |