Marché des voitures d’El Mourouj, le bon grain et l’ivraie |
| Publié le Vendredi 20 Février 2009 à 12:04 |
.jpg "Marché des voitures, le bon grain de l'ivraie") La Presse- Le grand marché des voitures d’El Mourouj constitue un important maillon du réseau de vente des voitures d’occasion où s’écoulent un grand nombre d’automobiles achetées souvent cash par des visiteurs venus faire l’acquisition d’une voiture première ou seconde main. Ce marché hebdomadaire rassemble une large «diaspora» de consommateurs de différentes couches sociales. Ce vaste bazar réunit acheteurs potentiels (dont plusieurs ne viennent que sonder le marché), revendeurs et intermédiaires, à savoir les fameux "gacharas".Sur place dès l’aurore, ces derniers scrutent les produits proposés, achètent et revendent tel un éclair, et ce, en vue de dégager une substantielle plus-value grâce à leur expérience du terrain, le flair des bonnes affaires et un carnet d’adresses bien fourni (la plupart des clients satisfaits restent fidèles au même intermédiaire). Quoique l’achat d’une voiture d’occasion constitue toujours un investissement, certains achats restent impulsifs, conditionnés par un coup de cœur, une belle couleur à même de balayer les réticences du client potentiel. Ce comportement-là reste, toutefois, exceptionnel car en majorité, l’achat est réfléchi, conditionné par une analyse exhaustive du produit recherché comme l’atteste le comportement des visiteurs au marché. Ici on jauge l’automobile d’un œil connaisseur. M. B.L., gestionnaire de son état, est venu acheter une voiture de petite cylindrée. Ce consommateur averti connaît assez bien les rouages du marché, les pièges à éviter et les moyens de ne pas se tromper de cible : " Je n’achète pas sur un simple coup d’œil. Si un produit me plaît, je me fie au diagnostic d’un mécanicien expérimenté qui puisse mettre à nu les défections dites cachées. À titre d’exemple, l’électronique a révolutionné les voitures depuis quelque temps. Jadis, un mécanicien pouvait réduire le kilométrage affiché au compteur, cela permettait à terme de gonfler sensiblement le prix du produit proposé au mépris et au grand dam du consommateur qui n’y voyait que du feu. Ces pratiques honteuses sont monnaie courante mais ont tendance à se réduire avec l’apparition du "tout électronique" dans les nouvelles générations de voitures. Pour revenir à la transaction d’achat, elle se matérialise par une promesse de vente (moyennant acompte). Quand l’intermédiaire met en relation l’acheteur et le vendeur, il s’octroie 10% du coût de la transaction (5% à la charge du vendeur et 5% à la charge de l’acheteur . |