La Presse- Dans le Grand-Tunis, les parcs Ennahli, El Mourouj et Farhat-Hached sont l’une des fiertés tunisiennes. C’est là que se réunissent souvent les familles pendant le week-end, les vacances et les fêtes pour goûter aux plaisirs de dame nature sans se soucier parfois de la préservation des équipements collectifs mis en place. C’est là aussi que l’on trouve les aires de jeux, le mini zoo, le restaurant ou les fast-foods assez fréquentés par les visiteurs à la recherche d’une fuite de la ville et de son vacarme continu ne serait-ce que pendant quelques minutes.
Mais au fil du temps, certains équipements installés sont usés et il est nécessaire de les remplacer au plus vite pour maintenir l’attrait de ces parcs. Il est question aussi d’introduire de nouveaux moyens de nature à intéresser les visiteurs mais aussi les promoteurs privés qui seront chargés désormais d’exploiter certaines composantes ou la totalité du parc. En effet, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a lancé sur les journaux en date du 25 avril un appel à candidature en vue de l’octroi d’une concession pour l’aménagement, la réalisation et l’exploitation d’un parc urbain.
Les concessions concernent les parcs de Farhat Hached à Radès, El Mourouj à Tunis, La Falaise à Monastir, Ennahli à l’Ariana, Salammbô à Carthage, Jebel Lassouda à Sidi Bouzid, Ellamsiet à Médenine, Nadhour à Bizerte, El Faouara à Nabeul, Thyna à Sfax, Sidi Ahmed Zarrouk à Gafsa, Ksour Essaf à Mahdia et Houmet Essouk à Djerba. Les participants à cet appel à candidature ont la possibilité de visiter le site du ou des parcs qu’ils désirent exploiter pour connaître de visu les différentes composantes et pouvoir par la suite présenter des suggestions. Le dernier délai de présentation des candidatures a été fixé au 31 mai, le cachet du bureau d’ordre central faisant foi. Rappelons, cependant, que les parcs situés dans le Grand-Tunis sont à la charge de l’agence nationale de protection de l’environnement. Ceux d’Ennahli, d’El Mourouj et de Farhat Hached à Radès, sous la tutelle du ministère de l’Environnement et du Développement durable (Anpe). Évidemment, l’objectif primordial à travers l’aménagement de ces parcs est de freiner l’avancée du béton dans les villes et de préserver les forêts situées près des centres urbains. Une étude confiée à des bureaux d’études de renommée a conclu en 2002 qu’il faut, entre autres actions, que les parcs soient cédés par les collectivités locales aux privés pour les exploiter. D’où la loi promulguée en octobre 2005, suivie d’un décret d’application en décembre, qui confirme cette orientation. Pour attirer les privés, l’Anpe a jugé bon de mettre à niveau ces trois parcs en effectuant les travaux d’aménagement qui s’imposent pour une somme de l’ordre de 1.200.000 dinars (d’une enveloppe destinée à la mise à niveau des sept parcs de l’ordre de 2 MD).
Les visiteurs sont, en tout cas, rassurés. Une fois pris en charge par les privés, l’accès au parc ne sera pas cher mais se fera à un prix symbolique et même gratuit s’il le faut. |