Issam Jemaa, doublé avant Athènes

L’Equipe- A quelques minutes près, le RCL s'est assuré une semaine d'attente à peu près tranquille. Aruna Dindane, en convertissant un penalty qu'il avait lui même obtenu à la 90e minute, a permis à Lens de creuser un bel écart (3-1) sur le Panathinaikos en 16es de finale aller, jeudi à Bollaert. Ce score, qui était déjà celui des deux derniers matches de Lens en L1 (!), permet aux Sang et Or de ne pas trop regretter ce but encaissé à domicile avant de se rendre à Athènes la semaine prochaine.

Une situation favorable en Coupe de l'UEFA, une solide deuxième place en L1, un quart de Coupe de France à jouer contre Montceau, tout va donc bien pour Lens. Même si l'équipe a mis du temps rentrer dans le match. Les deux mi-temps furent aussi dissemblables que le jour et la nuit. Triste et défensive pour la première, avec une seule occasion franche, une frappe de Johan Demont frôlant la lucarne (10e). Belle et offensive pour la seconde, avec quatre buts inscrits. «Le Pana est une équipe très disciplinée, avec un bloc de huit à neuf joueurs derrière, s'est justifié Francis Gillot sur Sport +. On a connu des difficultés en première mi-temps mais ça s'est décanté lors de la seconde. C'est souvent comme ça avec nous.»

Les Lensois sont effectivement revenus des vestiaires le mors aux dents, ouvrant le score d'une frappe extraordinaire d'Issam Jemaa à 20 mètres après une déviation de la tête de Cousin sur un long dégagement d'Itandje (50e). Le RCL avait pris le match en main mais le Pana égalisait sur un but similaire, tout aussi magnifique, de Sapigidis (66e). Lens ne se relâchait pas et reprenait l'avantage, toujours par Jemaa sur corner, avec (peut-être) une faute de Cousin sur le gardien grec (71e).

Le temps passant, on pouvait quand même se dire que Lens était mal récompensé avec ce seul but d'avance et un autre encaissé à domicile. Jusqu'à ce que Dindane ne s'enfonce dans le coin gauche de la surface grecque et ne soit touché à la jambe - véritablement mais sans force - par un défenseur. Aruna transformait plein centre et son équipe pouvait respirer. «Trois buts, c'est bien, on aurait signé pour ça, assure Gillot. Ca fait six mois que mentalement, on réagit mieux. On va toujours vers l'avant». Même à Athènes ?«On ne fermera pas la boutique la semaine prochaine parce que dès qu'on joue pour défendre, on prend des buts....»