JO 2008 : Tunisie- Botswana 0-0

Publié le Jeudi 08 Février 2007 à 13:48
La Presse- Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Ce dicton, le staff technique national tunisien semble l’avoir oublié. Avions-nous une idée précise sur le Botswana avant ce tour préliminaire ? Certainement pas ! Il est clair que l’on a probablement tablé sur le fait que ce pays n’avait aucune référence continentale en football et que notre équipe serait capable de gagner sans problème.Sinon, comment expliquer que l’on ait préféré spolier cette sélection de deux de ses meilleurs atouts offensifs, à savoir Dhaouadi et Chikhaoui et ce, pour les faire jouer un match amical, sans enjeu contre le Maroc.

Leur absence s’est fait lourdement sentir, notamment lorsque l’équipe était à court d’arguments. Pour une équipe appelée à faire le jeu et à dicter son rythme et sa manière, il faudra repasser. Des occasions, il y en a eu dès la mi-temps initiale (3’, 5’, 28’, 38’ et 45’). Toutefois, nous ne sentions pas vraiment de la conviction dans l’élaboration des actions. C’était en quelque sorte au petit bonheur la chance. il n’y avait pas de flamme, ni de percussion. Lachkham et Harbaoui puis leurs remplaçants ont dû souvent se contenter de longues balles difficiles à exploiter en jouant dos à la défense. Le soutien ne venait pas de l’arrière. Chermiti, Mouihbi, Nafkha et Hammami n’apportèrent pas les solutions idoines qui s’imposaient. Quant aux flancs, ils furent aphones en première période, avant que Aymen Ben Amor ne se réveille après la pause pour tenter d’ouvrir des brèches dans la défense Botswanaise.

Après la pause, le changement apporté par Tarek Thabet avec l’apport d’un nouvel attaquant, Maatoug, à la place d’un défenseur, Souissi, n’apporta rien de nouveau et le festival du ratage se poursuivit. Même le penalty obtenu suite à une incursion de Maatoug au coeur de la défense resta sans suite, après que Mouihbi le tira en force au milieu et le rata. Les Tunisiens repartirent de plus belle et les occasions se multiplièrent, particulièrement sur balles arrêtées. En vain ! Combien de joueurs ont été en bonne position de conclure ? Le réalisme n’était pas au rendez-vous, ce mercredi. Tous les efforts et toutes les entreprises furent voués à l’échec. Pourtant, ce n’est pas la volonté qui manqua, loin de là. face à une défense qui jouait la ligne, les opportunités ne manquèrent pas. En outre, plus le temps passait, plus l’énervement gagnait nos rangs, avec en sus la précipitation.

Pour arriver à ses fins, la sélection olympique se devait de jouer plus rapidement, pour empêcher que les Botswanais ne se replacent. A chaque accélération, son adversaire s’affolait. Au contraire, nous assistâmes à des phases de jeu stéréotypées, avec un abus de balles longues. En outre, l’agressivité de l’adversaire, sa vivacité et sa détermination de rapprocher ses lignes, loin de ses buts compliquèrent notre tâche.
Il faut aussi remarquer qu’à vouloir forcer la décision, la sélection tunisienne a joué avec le feu en s’exposant à des contres dont certains auraient pu faire mouche. Il faut reconnaître que les visiteurs, tout en ayant abusé d’anti-jeu, avec beaucoup de perte de temps, ne se sont pas contentés de défendre et jouèrent à fond les opportunités qui se présentèrent à eux. Ce ne fut pas la victime expiatoire que nous attendions.