Cent-quatre-vingts votants à 9h30, dans un bureau de vote à la Manouba

A l’école primaire rue de la Municipalité à la Manouba, plusieurs centaines de personnes affluaient depuis 7heures du matin. L’un des responsables des quatre bureaux de vote a annoncé à haute voix : « Il est 9h30 du matin, on en est à 180 votants. D’ici cet après-midi, nous espérons aller au-delà de 500 votes sur les 867 personnes inscrites ».

 Une ambiance bon enfant, malgré que des personnes attendaient leur tour depuis près de deux heures. "Nous sommes très excités à l'idée de voter, on attendra le temps qu'il faut", dira un jeune homme.

Deux dames âgées, sortaient du bureau, l’indexe bleuit par l’encre du scrutin. Pourriez-vous nous donner vos impressions? « C’est superbe, la première fois que l’on vote depuis toujours. Nos maris étaient militaires et de toute façon nous n’avions pas le droit de voter», répond l'une d'elles. 

 

Le plus frappant est l’affluence des personnes âgées, qui se faisant aider qui par un jeune fils, qui par une canne ou même des béquilles.

Une octogénaire, après 1heure et demi d’attente, s’entend dire que son nom ne figurait pas sur les listes. « Oui, mais je ne me suis pas inscrite. Je veux quand même voter », martèle-t-elle avec aplomb. Une jeune femme visiblement touchée par la volonté de la dame lui propose de l’emmener dans un autre bureau consacré aux personnes non-inscrites. 
Par ailleurs, l'opération électorale se passe sous l'oeil vigilents des observateurs. Parfois, deux personnes rentrent dans le même isoloir, les responsables du bureaux accourent pour leur demander de se séparer.