Egalité et justice divines : Exemples des épouses de Nouh, de Loth et de Pharaon

Publié le Mercredi 14 Juin 2017 à 14:22
Dans la vie, une personne est, généralement,  jugée selon son nom de famille, son milieu social, sa position dans la société, sa catégorie socioprofessionnelle, où même selon son aspect physique, sa couleur de peau... Les regards ont tendance à changer, selon que l’on ait affaire à des personnes d’extraction bourgeoise ou aisée, ou d’autres d’extraction modeste.

Aussi, ceux qui ont le plus de chances dans la vie, et qui bénéficient, plus que d’autres de l’ascenseur social, notamment dans certains pays où la notion d'Etat de droit n'a pas cours, sont ceux qui sont privilégiés de part leur filiation, leur affiliation à un groupe donné, leur proximité des milieux influents ou leur carnet d’adresse.

C’est ce qui fait que les valeurs comme justice, égalité…sont du moins relatives, sinon totalement vidées de leur substance, supplantées qu’elles sont par le favoritisme, le népotisme et le clientélisme…des fléaux qui font prospérer corruption et malversation, et empêchent la prospérité des nations, et l’essor des peuples. Des pratiques qui, plus est, sont totalement proscrites en Islam, qui prône la stricte égalité et la justice absolue entre les humais, avec un seul critère qui différencie entre les uns et les autres, la piété et l’obéissance à Dieu. 

Le prophète disait qu’il n’y a point de différence entre un arabe, et un non-arabe, un blanc et un noir, excepté par la piété : لا فرق بين عربي و لا أعجمي و لا أبيض ولا أسود إلا بالتقوى. Les pieux, ceux qui obéissent à Dieu, se soumettent à ses injonctions, et suivent le droit chemin en sont les plus proches.

Allah a mis en garde ses serviteurs contre le fait de se moquer les uns, des autres. Peut-être, que ceux qui sont l’objet de dérision sont meilleurs (auprès du seigneur des univers), comme le mentionne ce verset de la sourate al-hujurat. 
 
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا يَسْخَرْ قَوْمٌ مِّن قَوْمٍ عَسَىٰ أَن يَكُونُوا خَيْرًا مِّنْهُمْ وَلَا نِسَاءٌ مِّن نِّسَاءٍ عَسَىٰ أَن يَكُنَّ خَيْرًا مِّنْهُنَّ ۖ وَلَا تَلْمِزُوا أَنفُسَكُمْ وَلَا تَنَابَزُوا بِالْأَلْقَابِ ۖ بِئْسَ الِاسْمُ الْفُسُوقُ بَعْدَ الْإِيمَانِ ۚ وَمَن لَّمْ يَتُبْ فَأُولَٰئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ (11)
الحجرات
Dans un autre verset de la même sourate, Dieu atteste de l’égalité entre l’ensemble humains, qu’il a créé hommes et femmes, en a fait des peuples et des tribus afin qu’ils se fassent connaissance, le plus digne de tout, est le plus pieux.

يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِنَّا خَلَقْنَاكُم مِّن ذَكَرٍ وَأُنثَىٰ وَجَعَلْنَاكُمْ شُعُوبًا وَقَبَائِلَ لِتَعَارَفُوا ۚ إِنَّ أَكْرَمَكُمْ عِندَ اللَّهِ أَتْقَاكُمْ ۚ إِنَّ اللَّهَ عَلِيمٌ خَبِيرٌ13
الحجرات

Les prophètes ont une place privilégiée auprès d’Allah. Ce sont des Etres choisis et purifiés, à qui Dieu a confié une lourde mission sur terre, celle de prêcher son unicité et d’appeler leur communauté à la rectitude et à l’obéissance aux injonctions divines ; une mission dont ils se sont loyalement acquittés à coup d’efforts, de sacrifices et de persévérance. Le coran affirme clairement la préférence accordée par Dieu aux prophètes par rapport au reste des humains. وَكُلاًّ فضَّلْنَا عَلَى الْعَالَمِينَ الأنعام: 86

Allah promet à ses serviteurs qui lui obéissent, ainsi qu’à son prophète, d’être avec les prophètes, les sincères, les martyrs et les pieux :  

وَمَن يُطِعِ اللّهَ وَالرَّسُولَ فَأُوْلَئِكَ مَعَ الَّذِينَ أَنْعَمَ اللّهُ عَلَيْهِم مِّنَ النَّبِيِّينَ وَالصِّدِّيقِينَ وَالشُّهَدَاءِ وَالصَّالِحِينَ وَحَسُنَ أُولَئِكَ رَفِيقًا  69 النساء:

Bien qu’ils soient privilégiés et avantagés par rapport au reste des humains, les prophètes et messagers d’Allah ne seront pas d’une quelconque aide ou d’un quelconque secours à leurs proches, si ces derniers ont dévié du droit chemin, ou s’ils ont choisi la mécréance, plutôt que l’obéissance à Dieu.

Allah donne des exemples dans le coran, ceux des épouses de Nouh (Noé) et de  Lût (Loth), qui étaient sous deux de ses serviteurs pieux, mais elles les ont trahis, et ça ne leur a, en rien, servi d’en être les conjointes :

ضَرَبَ اللَّهُ مَثَلًا لِّلَّذِينَ كَفَرُوا امْرَأَتَ نُوحٍ وَامْرَأَتَ لُوطٍ ۖ كَانَتَا تَحْتَ عَبْدَيْنِ مِنْ عِبَادِنَا صَالِحَيْنِ فَخَانَتَاهُمَا فَلَمْ يُغْنِيَا عَنْهُمَا مِنَ اللَّهِ شَيْئًا وَقِيلَ ادْخُلَا النَّارَ مَعَ الدَّاخِلِينَ (10)
التحريم

Alors que Dieu a écouté, tel que mentionné dans la même sourate at-Tahrim , la supplication de l’épouse de pharaon, le tyran et l’incarnation de la mécréance et de l’associationnisme, qui lui a demandé de lui construire une maison au paradis. Comme il cite l’exemple de Myriam qui a préservé sa pudeur, a cru à ses paroles et ses livres, et lui a été obéissante.

وَضَرَبَ اللَّهُ مَثَلًا لِّلَّذِينَ آمَنُوا امْرَأَتَ فِرْعَوْنَ إِذْ قَالَتْ رَبِّ ابْنِ لِي عِندَكَ بَيْتًا فِي الْجَنَّةِ وَنَجِّنِي مِن فِرْعَوْنَ وَعَمَلِهِ وَنَجِّنِي مِنَ الْقَوْمِ الظَّالِمِينَ (11) وَمَرْيَمَ ابْنَتَ عِمْرَانَ الَّتِي أَحْصَنَتْ فَرْجَهَا فَنَفَخْنَا فِيهِ مِن رُّوحِنَا وَصَدَّقَتْ بِكَلِمَاتِ رَبِّهَا وَكُتُبِهِ وَكَانَتْ مِنَ الْقَانِتِينَ (12)
التحريم

Aussi Dieu a dissuadé son prophète  Nouh (Noé) d’implorer son pardon pour sauver son fils qui a choisi la mécréance : 

وَنَادَىٰ نُوحٌ رَّبَّهُ فَقَالَ رَبِّ إِنَّ ابْنِي مِنْ أَهْلِي وَإِنَّ وَعْدَكَ الْحَقُّ وَأَنتَ أَحْكَمُ الْحَاكِمِينَ (45
قَالَ يَا نُوحُ إِنَّهُ لَيْسَ مِنْ أَهْلِكَ ۖ إِنَّهُ عَمَلٌ غَيْرُ صَالِحٍ ۖ فَلَا تَسْأَلْنِ مَا لَيْسَ لَكَ بِهِ عِلْمٌ ۖ إِنِّي أَعِظُكَ أَن تَكُونَ مِنَ الْجَاهِلِينَ (46) قَالَ رَبِّ إِنِّي أَعُوذُ بِكَ أَنْ أَسْأَلَكَ مَا لَيْسَ لِي بِهِ عِلْمٌ ۖ وَإِلَّا تَغْفِرْ لِي وَتَرْحَمْنِي أَكُن مِّنَ الْخَاسِرِينَ (47)
هود

Comme il a dissuadé Ibrahim (Ahraham), qualifié dans le coran de Khalil Allah (خليل الله), ami de Dieu, d’implorer sa miséricorde pour sauver son père, mécréant, de l’abîme :

مَا كَانَ لِلنَّبِيِّ وَالَّذِينَ آمَنُوا أَن يَسْتَغْفِرُوا لِلْمُشْرِكِينَ وَلَوْ كَانُوا أُولِي قُرْبَىٰ مِن بَعْدِ مَا تَبَيَّنَ لَهُمْ أَنَّهُمْ أَصْحَابُ الْجَحِيمِ (113) وَمَا كَانَ اسْتِغْفَارُ إِبْرَاهِيمَ لِأَبِيهِ إِلَّا عَن مَّوْعِدَةٍ وَعَدَهَا إِيَّاهُ فَلَمَّا تَبَيَّنَ لَهُ أَنَّهُ عَدُوٌّ لِّلَّهِ تَبَرَّأَ مِنْهُ ۚ إِنَّ إِبْرَاهِيمَ لَأَوَّاهٌ حَلِيمٌ (114)
التوبة
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