Inondations, l’INM refuse de servir de bouc émissaire |
Publié le Vendredi 25 Septembre 2009 à 17:37 |
Nombreux sont ceux qui ont exprimé des griefs envers les services de météorologie, les rendant responsables, pour ne pas avoir su les prédire à temps, des fortes inondations qui ont touché plusieurs régions du pays, provoquant des pertes humaines et d’importants dégâts matériels. La météo a été aussi pointée du doigt d’avoir semé la panique avant-hier à Tunis, devenu après 18 heures, à plusieurs endroits, quasiment désert, avec des établissements évacués et des citoyens qui ont accouru chez eux de peur d’une supposée alerte à la tornade. L’Institut National de la Météorologie a choisi Gnet pour mettre les points sur les ‘i’, se défendant d’avoir été à côté de ses pompes, et affirme, preuves à l’appui, avoir donné les prévisions exactes en temps et en heure, et avoir informé les autorités centrales et régionales, à l’avance, afin qu’elles se préparent et prendre les dispositions nécessaires. Retour sur la chronologie des intempéries Mardi 22 septembre, la vitesse du vent a atteint 100 km/heure à 9h24minutes à l’île de Djerba. L’île a connu des pluies exceptionnelles en un laps de temps court au sud et au centre ouest. Mercredi 23 septembre, la vitesse du vent a atteint, à 14 heures, 83 km/heure à Mahdia et Monastir, avec des chutes de grêle le 22 septembre à Gabès 22 et 23 septembre, les chutes de pluies ont atteint 226 millimètres au gouvernorat de Mahdia. Les services de la météo ont pu prévoir, depuis le 15 septembre 2009, nous informe-t-on, que la situation météorologique sur l’ensemble de l’Afrique du Nord sera sous l’emprise de nuages orageux locaux, en provenance de la région africaine. Les masses d’air dispersées sur ces régions ont occasionné des inondations en Mauritanie, et dans d’autres régions maghrébines. Ces masses d’air ont commencé à partir du 21 septembre à produire des nuages généralisés sur le sud-est de l’Algérie, notamment, lorsqu’elles commençaient à s’approcher de la Tunisie. Les météorologues tunisiens ont prévu, nous dit-on, la variabilité de ces masses d’air, une fois sur la Tunisie. "Certaines allaient toucher le Golfe de Gabès, et d’autres, la région du Sud-Ouest, avant qu’elles ne se dirigent vers le centre du pays, les régions côtières et les régions septentrionales. (Nord du pays). Ce qui laissait apparaître, avec l’aide de dispositifs numériques précis, des prévisions de pluies importantes, mais limitées géographiquement, ainsi que des vents principalement en mer". Et de souligner : "les ingénieurs tunisiens se sont fait aidés par la base de données climatologique de l’INM qui a montré, d’une manière évidente, que septembre sera un mois pluvieux, notamment pendant ses deux premières décades. En effet, 40 % de la pluviométrie de septembre intervient la deuxième décade". Ces prévisions, ajoute-t-on, ont été confirmées le 21 septembre avec des précipitations orageuses, en quantités importantes, touchant, dans un premier temps, les régions du Sud pour évoluer vers le centre dont les gouvernorats côtiers, le Cap Bon, le Grand Tunis, les régions Nord, avec la chute de grêle à des endroits limités. Les prévisions ont, par ailleurs, évoqué une élévation du niveau des eaux dans les oueds, une accélération de la vitesse du vent dans le Golfe de Gabès, des côtes est et ouest, ainsi que des vents sablonneux au sud, ce qui allait provoquer une baisse de la visibilité à moins de 1000 mètres, et une mer fortement agitée sur le littoral. " Les équipes affectées aux différentes directions centrales et régionales de l’INM ont été étoffées, pour suivre d’une manière régulière la situation météorologique 24h/24h, et préparer des bulletins d’alerte et les diffuser à tous les services concernés". Les gouverneurs des différentes régions informées à temps Le mercredi 23 septembre, l’Etat de veille maximum s’est poursuivi et les gouverneurs du Grand Tunis, de Sousse, de Monastir, de Mehdia, de Sfax, de Siliana, de Nabeul, de Zaghouan, de Bizerte, de Gabès, de Gafsa, de Tozeur, de Kébili, de Tataouine, de Béjà, de Jendouba, du Kef, de Kasserine, de Sidi Bouzid) ont été tenus au courant des bouleversements météorologiques attendus. Des bulletins météo réguliers ont été diffusés à la télévision et les radios tunisiennes." Depuis les inondations de 2003, l’INM précise avoir renforcé son expertise en matière de modélisation (simulation) numérique garante de prévisions fiables. Cette science de la météo s’intéresse aux petits phénomènes naturels, à fort impact sur la sécurité des citoyens. Depuis lors, le système Aladin couvrant une zone géographique ne dépassant pas 12 km a été exploité. Ce modèle numérique permet de prévoir les évolutions météorologiques toutes les trois heures : le vent, les pluies, les températures maximales, l’humidité au niveau des différentes couches atmosphériques… Ce système est en train d’être développé, précise-t-on à l’INM, pour prévoir les petits phénomènes atmosphériques, ne dépassant pas un périmètre géographique de 2 kilomètres, afin de s’adapter aux situations exceptionnelles. Mais, si la météo a su percer les secrets de la nature, et en a informé, à temps, les autorités concernées, pourquoi les dispositions nécessaires n’ont pas été prises en vue de prévenir, autant que faire se peut, les pertes humaines et les dégâts matériels, fort déplorables. A qui la faute ? Au destin certainement ?! Gnet |
Commentaires
Ecrit par titi 29-09-2009 16:41
Ecrit par routier 28-09-2009 18:57
pour moi je vous donne un exemple de cette incapacité chez INM:
meteo.tn/.../...
ce projet est mis en place pour quatre année...Or cela fait 6 ans que je vois la même page: 0 résultat, même pas l'ombre d'un petit résultat. enlevz le, il ne vaut plus la peine (la carte d'aléa est établie ailleurs dans plein d'autres programmes; un projet de recherche a une durée de vie)
Ecrit par lotESS 27-09-2009 00:24
1)serait-il responsable de l'envahissement des oueds par le béton ou plutôt les briques et la tôle
2)serait-il responsable de l'étroitesse et le mauvais état des canalisations des eaux fluviales de nos agglomérations si elles existent
3)serait-il responsable le l'importance de la quantité de la pluie qui va pleuvoir
restant objectifs il ne s'agit que des prévisions météorologique,cherchant la vérité ailleurs .
Ecrit par green B 26-09-2009 16:21
Ecrit par Punisher 26-09-2009 12:22