Jazz à Carthage, Ayo et Keziah Jones pour ses cinq ans

Publié le Mardi 24 Mars 2009 à 18:04
Vue de la conférence de presseJazz à Carthage By Tunisiana est encore au rendez-vous, pour fêter cette année son cinquième anniversaire. Une autre session accompagnée par les mêmes partenaires et visant les mêmes ambitions, si ce n’est cette fois-ci avec plus de stars internationales. « Des chanteurs et des musiciens de grande envergure » comme l’a répété Anouar Brahem présent lors de la conférence de presse donnée à l’occasion. C’est au Barcélo Carthage Thalassa que notre jazzman national a rencontré les journalistes venus s’enquérir de la santé du festival.

Ce fût d’abord le tour de Mourad Matahri, patron de Scoop Organisation de présenter le programme qui s’étalera du 09 au 19 avril 2009. Le concert d’ouverture sera donné par le britannique Ray Gelato, ensuite après un passage de deux représentants des Etats-unis, Anouar Braham fera sa montée sur scène avec cette fois-ci un quartet et un nouveau spectacle de huit compositions. Un spectacle sans doute très attendu par les amateurs de cet artiste surprenant. Le 15 avril, une autre date qui promet une des plus grandes affluences à savoir la soirée du Nigerian Keziah Jones, «le Jimmy Hendrix Nigerian », comme la scène artistique se plait à l’appeler. Un des plus célèbres de la scène blues avec plus de 800.000 albums vendus après 12 ans de carrière. « Et ce n’est pas tout, ajoute Mourad Matahri, parce qu’il y aura aussi de grosses pointures du Jazz, notamment la diva malienne Oumou Sangaré, le talentueux hollandais, Wouter Hamel et l’enchanteresse Nigériane Ayo».

Keziah Jones prévu pour le mercredi 15 avrilCette édition sera effectivement celle du brassage nord-sud, avec des talents jeunes à qui l’avenir s’annonce des plus prometteurs et les anciens dont le talent n’est plus à prouver. Cette édition aussi se veut plus proche des jeunes qui souvent ne peuvent pas se déplacer jusqu’à Gammarth pour assister aux concerts. Des représentations auront donc lieu à la Salle Le Mondial, comme celle du quartet Moncef Gnoud et la chanteuse Celia Mara, et ce, respectivement le 12 avril et le 13 avril. Sans oublier les Master Classes à l’lnstitut Supérieur de Musique. Le Jazz aura également son cinéma et ce à la salle Alhambra de la Marsa avec entre autres les films « autour de minuit » et « Bird ».

L’assistance se demande, toutefois, pourquoi avoir déserté le très bel Acropolium de Carthage. Mourad Matahri explique que « ce n’est autre, que pour des raisons budgétaires ». L’Acropolium nécessiterait en effet, un important investissement pour la création d’une scène et le revêtement du sol. « Au prix où nous ont coûté les artistes, on n’avait le choix que d’économiser sur les frais » ajoute-t-il. Quand ce fut le tour d’Anouar Braham de présenter sa nouvelle production, il parle surtout d’un travail « qu’on ne saurait décrire » et il ajoute « On ne peut pas décrire une musique, on ne peut que l’écouter pour la comprendre et la juger. Mais je pourrai dire que mon travail tend plus à la mélodie orientale ». Mais pourquoi on ne voit plus Anouar Braham qu’au festival Jazz à Carthage ? « Tout simplement parce que c’est l’unique festival dont les organisateurs s’y prennent bien à l’avance et ils me laissent donc le temps de me préparer et de m’organiser, ce qui n’est malheureusement pas le cas de toutes les manifestations ». Cela calmerait peut-être certaines langues qui prétendent que l’artiste porte certains aprioris concernant nos manifestations « trop commerciales ».

Quant aux prix des billets, ils seront inchangés par rapport à l’année précédente, à savoir entre 10 et 50 dt, en fonction bien évidemment des zones et des concerts. Les billets seront en vente au théâtre municipal de Tunis, dans les centres de services Tunisiana, Barcélo Carthage Thalasso mais aussi sur internet. Jusqu’à cette date, environ 25 % des tickets prévus ont été mis en ligne, et tous vendus !

C.K