Tunisie/CPR : « Non à la polarisation du pouvoir » (Sihem Badi)

Publié le Samedi 25 Août 2012 à 13:50
Sihem Badi, président du CPR et Hedi Ben Abbes, porte paroleLa présidente du 2ème congrès du CPR , Sihem Badi, (élue à l'unanimité) a annoncé au 2ème jour du congrès du parti que le bureau politique du parti sera élu pour une seule année...

Lors de la conférence de presse tenue, samedi, le porte parole du CPR, Hedi Ben Abbes est revenu sur la question qui refait polémique depuis quelques jours dans les médias tunisiens, les sources de financement et les comptes du parti : « Cette secousse médiatique était prévisible. Ceci dit, nous avons toujours publié nos rapports financiers sur les pages officielles du CPR. Nos sources ? Majoritairement les dons des membres. Quant aux dépenses, elles vont dans la plupart dans les loyers des sièges. Je rappelle toutefois que nous avons toujours refusé les financements suspects et nous continuerons sur ce même chemin ».

La présidente du congrès, Sihem Badi, revient sur le climat politique tunisien où règnent tensions, désaccords, accusations et procès d’intention : « Le CPR est la deuxième force politique en Tunisie, ce qui nous responsabilise davantage. Nous avons beaucoup de différences et c’est tout à fait légitime que des désaccords aient lieu. Malgré les coups encaissés de l’intérieur et de l’extérieur, nous restons solides et maintenons notre ligne de conduite. La Tunisie est à l’image de ce que nous vivons au CPR et il ne faut pas s’inquiéter parce que le contexte global facilite les conflits et les amplifie. Tout le monde doit participer à la prise de décision pour le futur. Non à la polarisation du pouvoir».

Sihem Badi, naturellement au courant des tensions au sein du bureau du CPR à Gafsa et des membres partis pour Nidaa Tounes dédramatise et explique calmement : « Un de nos principes est que chacun est libre dans ses choix. Nous comprenons tout à fait les reproches que nous ont faits certains membres et nous essayons d’en tirer les leçons ».

La présidente du congrès annonce ensuite une première absolue : « Notre bureau politique sera élu pour une seule année » et elle explique pourquoi : « Cela nous permettra, en cas de dérapages, de nous rattraper rapidement et de corriger les défaillances ». Devant l’étonnement des médias, Sihem Badi ironise : « Ce sera un bureau politique temporaire… » Et continue : « Il y a toujours une première fois. Nous espérons que cette méthode réussira à minimiser le risque d’erreurs ».

Le secrétaire général du CPR sera connu suite aux travaux pendant le week end. Ceux qui ont officiellement déposé leurs candidatures répondent aux noms de Mohamed Abbou, Imed Daymi, et Walid Haddouk.  Le porte parole du CPR, Hedi Ben Abbes rappelle ensuite l’arrivée de trois nouveaux membres à savoir Aziz Krichen, Adnen Mancer et Tarek Kahlaoui et précise : « Ils étaient dans le giron du parti depuis longtemps, mais maintenant, c’est officiel ».

Pourquoi c’est toujours la vieille garde du CPR qui s’affiche et ou sont les jeunes ? Sihem Badi, n’y voit rien d’anormal. Pour elle, il n’y a pas de différences entre jeunes et adultes. Chez nous, la place est aux plus compétents et dévoués : « Un véritable point fort du CPR, puisqu’il ouvre la porte à tout le monde, sans discrimination aucune » a-telle conclu.
Selim Slimi