Tunisie/Industrie : Des programmes de mise à niveau pour des entreprises plus compétitives

Publié le Vendredi 17 Novembre 2017 à 15:15
Une vue de la conférenceA l’occasion de la journée nationale de la qualité, organisé au siège de l'UTICA, le ministre de l’Industrie et des PME, Imed Hammami a rappelé la nécessité grandissante de la mise à niveau des entreprises tunisiennes, qui doivent monter en gamme pour rester compétitive. Le mot d’ordre : « Il faut suivre des programmes modernes pour une meilleure culture du travail ».

Les secteurs de la mécanique, du textile, de l’agroalimentaire et de l’életrique sont les plus visés par ces programmes, qui sont pour la plupart fournis par un partenaire stratégique de la Tunisie : la JICA. Cette fondation japonaise investit depuis des années en proposant des solutions pour le développement institutionnel et organisationnel des entreprises partout dans le monde. Son programme, dénommé « Kaizer » a été adopté par plusieurs entreprises en Tunisie : « Nous sommes fiers des résultats obtenus. Cette méthode a permis à beaucoup d’industriels d’optimiser leurs ressources humaines, obtenir d’excellents résultats et devenir compétitifs à une échelle internationale », a souligné Ayoko Ishiwata de la JICA.

Ce concept, venu du pays au soleil levant est tout à fait compatible avec l’environnement et les spécificités tunisiennes. C’est ce que pense Amel Ben Farhat, directrice générale de l’INNORPI : « Ce programme ne nécessite pas beaucoup d’investissements et j’invite d’autres manufacturiers à suivre leurs collègues.

Ben Farhat rappelle ensuite qui ces programmes de mise à niveau ont débuté depuis deux décennies. Le projet qui s’étale entre 2016 et 2019, financé par la JICA, a pour objectif d’améliorer la productivité. Jusqu’à maintenant, 552 PME ont bénéficié de tous ces programmes. 3000 personnes ont été formées dont 500 responsables qualité. Les résultats ? : « L’impact était direct sur le transfert de savoir-faire et la contribution à la promotion de la culture qualité dans les PME », a-t-elle souligné.

Cette amélioration de performances a conduit à la création de nouveaux métiers dans les PME et l’augmentation du nombre d’entreprises certifiées. Ben Farhat rappelle ensuite : « Nous devons remercier tous ceux qui ont continué à se battre durant les moments difficiles depuis plusieurs années. C’est grâce à eux que la Tunisie reste, malgré tout, un site industriel attractif. Leur travail a créé une dynamique de certification, de formation et d’accréditation à l’échelle nationale ».

La directrice générale de l’INNORPI a souligné que 360 PME ont bénéficié du programme de management de la qualité. Un chiffre très important selon : « 70% de l’expertise a été effectué par des consultants tunisiens ». Le nombre est en constante croissance. L’objectif en 2020 est d’atteindre les 1700 PME.

Les secteurs bénéficiaires des programmes d’amélioration de la JICA ? : « Il vise les secteurs de l’électrique, du textile et de la chimie. 72 entreprises en bénéficient. Avec l’objectif d’instaurer les bonnes pratiques industrielles pour une meilleure productivité. C’est là que les chefs d’entreprises doivent se montrer coopératifs et exiger des programmes de mise à niveau », souligne Amel Ben Farhat.

Les résultats escomptés ? : « Ces programmes servent à promouvoir la culture de la chasse au gaspillage et l’optimisation du temps de travail avec un gain sur la productivité. Ce n’est qu’ainsi que les PME arriveront à rester compétitives sur tous les plans », a-t-elle conclu.

Le ministre de l’Industrie et des PME a rappelé l’importance de continuer à travailler avec les « partenaires historiques de la Tunisie, à savoir l’UE et la JICA ». Cette continuité va permettre aux entreprises tunisiennes d’améliorer la productivité et la qualité : « Il n’y aura plus de place que pour les meilleurs. Le souci de la qualité est de plus en plus important dans pratiquement tous les secteurs. Nous serons là quand les entrepreneurs et les industriels auront besoin de programmes. Le ministère aidera par tous les moyens pour les mises à niveau afin que nos entreprises prennent des dimensions internationales. La richesse inépuisable, c’est l’intelligence de notre jeunesse et il faut impérativement bien l’exploiter ».
S.S