37 personnes blessées lors d'émeutes dans le sud de l'Italie |
| Publié le Samedi 09 Janvier 2010 à 10:23 |
 AFP- Deux immigrés ont été grièvement blessés à coups de barres de fer, vendredi 8 janvier, à Rosarno, en Calabre, dans le sud de l'Italie. Selon le préfet, le bilan total des violences qui sévissent depuis jeudi dans cette ville est de 37 blessés, dont 19 étrangers et 18 policiers. L'un des deux immigrés blessés vendredi a dû subir une intervention chirurgicale et se trouvait dans la soirée dans un service de neurochirurgie à Reggio Calabria, la capitale de la province.Plus tôt dans la journée, cinq autres personnes, immigrées également, ont été volontairement renversées par des voitures conduites par des habitants italiens de la localité ; deux autres ont été touchées aux jambes par des tirs de fusils de chasse. Ces sept immigrés ne souffrent que de blessures légères. Pour l'une des agressions, les occupants de l'automobile ont été arrêtés par les carabiniers. Ces agressions interviennent au lendemain de manifestations d'immigrés qui avaient dégénéré en affrontements avec la police. Jeudi soir, plusieurs centaines d'ouvriers agricoles, pour la plupart employés illégalement dans la région et provenant d'Afrique noire, avaient incendié des voitures et brisé des vitrines à coups de bâtons à Rosarno pour protester contre l'agression de plusieurs d'entre eux qui avaient été les cibles de tirs de fusils à air comprimé. Face à la tension persistante, la police a envoyé "un important contingent de policiers" pour "assurer un meilleur contrôle du territoire et garantir la sérénité à toute la population présente", a annoncé le chef de la police, Antonio Manganelli, après s'être entretenu avec le ministre de l'intérieur, Roberto Maroni. |
Commentaires
Ecrit par doriginehumaine 11-01-2010 16:57
Résultat de l'exploitation éhontée des "sans-papiers": des lynchages dignes de l'époque ségrégationniste aux Etats-Unis que différentes videos permettent de voir.Les pouvoirs publics épaulés par la mafia ainsi que des employeurs aux allures de négriers ont parfaitement compris l'intérêt qu'il y avait à tirer de la présence de cette population immigrée:son exploitation à outrance rapporte beaucoup d'argent.Ces décideurs des secteurs public et privé,main dans la main,agissent de façon crapuleuse tandis que la population locale est soit sous-informée soit abusée par l'extrême-droite qui voit d'un mauvais oeil une population qu'elle est prompte à désigner sous le vocable un peu désuet de "nègres".Si nous sommes encore un peu "Européens" c'est-à-dire porteurs d'une civilisation sensée définir notre commune appartenance à ladite Europe nous devrions être en mesure de nous montrer un peu plus "humains" à l'égard de populations devenues des boucs émissaires.L'Europe des dirigeants néolibéraux comme l'Italie de M.Berlusconi,à travers ces lynchages,sont devenues des contre-modèles,des contre-exemples.
Ecrit par Ben Whirlpool 09-01-2010 21:49
En effet, des immigrés clandestins africains venus accomplir des travaux agricoles saisonniers sont embauchés par des agriculteurs à des salaires tellement faibles qu'ils découragent les locaux, même au chômage. Amenés en Calabre par la mafia locale, la 'Ngandreta, ces immigrés exécutent pour une bouchée de pain des besognes fastidieuses, parce qu'ils fuient la misère qui règne dans leur pays.
Ce faisant, ils sont vus par les pauvres locaux (qui sont moins misérables qu'eux, mais à peine) comme des concurrents qui font baisser les salaires. En somme, ce système ne profite qu'un peu aux immigrés, plus aux employeurs, et encore plus aux mafieux organisateurs de filières clandestines.
Partout dans le monde, nous risquons de continuer à assister au phénomènes suivants:
- les employeurs, soucieux de diminuer leurs coûts, embauchent des immigrés, de préférence clandestins, ou bien délocalisent leur production (on annonce que Renault va fabriquer toutes ses Clio en Turquie...).
- les immigrés, soucieux de fuir la misère, sont prêts à exécuter des tâches difficiles pour des salaires faibles.
- les locaux, perdant leur emploi et peu désireux de faire ces travaux pour des salaires ridicules, se retournent contre les immigrés.
Les seuls qui tirent leur épingle du jeu sont les plus gros employeurs.
Comment éviter ces affrontements:
- les pays développés doivent faire de réels accords de partenariat avec les pays d'émigration, pour que ceux-ci ne voient plus leurs élites partir et ne jamais revenir.
- les élites des pays en voie de développement doivent faire preuve de patriotisme, et revenir dans leurs pays après leurs études ou leurs premiers emplois, de façon à augmenter graduellement le niveau et la prospérité de leur patrie.
- les électeurs des pays développés doivent systématiquement privilégier ceux de leurs hommes politiques qui promettent de rétablir le plein-emploi, et ne pas se retourner contre les immigrés misérables, mais plutôt contre les filières clandestines et les employeurs peu scrupuleux.
- les pays puissants doivent cesser de saboter les productions locales (qu'elles soient agricoles ou non) des pays pauvres en y exportant des produits subventionnés ou fabriqués ailleurs, dont les coûts sont artificiellement bas.
- enfin, chacun doit acheter de préférence la production de son propre pays, et dédaigner les importations au maximum, même si cela signifie renoncer à des gadgets.
Je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire, mais il est de notre responsabilité d'éviter que ces problèmes se multiplient.