Ahmed al-Tayeb succède à feu Tantaoui à la tête d'al-Azhar |
Publié le Vendredi 19 Mars 2010 à 18:55 |
![]() Le président Moubarak, en convalescence en Allemagne après une opération chirurgicale, "a émis un décret nommant cheikh Ahmed Mohamed Ahmed al-Tayeb à la tête d'Al-Azhar", selon Mena. Président de l'université d'Al-Azhar depuis 2003, Ahmed Mohamed Ahmed al-Tayeb succède à cheikh Mohamed Sayed Tantaoui, décédé d'une crise cardiaque le 10 mars en Arabie saoudite. Le nouveau patron d'Al-Azhar, qui a fait des études universitaires en France, a également occupé le poste de grand mufti de la République, jusqu'en 2003.
L'institution millénaire d'Al-Azhar chapeaute, outre l'université Al-Azhar au Caire, la mosquée du même nom, également dans la capitale égyptienne, et de nombreuses facultés à travers le pays. L'institution est considérée comme le premier lieu d'enseignement de l'islam sunnite, majoritaire dans le monde musulman, et un centre important de diffusion de fatwas (décrets religieux) destinées au monde sunnite.
Depuis 1961, le grand imam d'Al-Azhar est nommé par décret présidentiel, ce qui suscite des critiques quant à d'éventuelles collusions. Nommé en 1996 par M. Moubarak à la tête d'Al-Azhar, cheikh Tantaoui était controversé notamment en raison de sa proximité avec le pouvoir.
Il a pris plusieurs fois des positions modérées sur des questions religieuses sensibles. En octobre, il avait soulevé une vive controverse en affirmant que le niqab, le voile intégral ne laissant voir que les yeux des femmes, n'était "qu'une tradition", pas une obligation religieuse.
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Commentaires
Ecrit par Dédé 20-03-2010 22:54
اللهم من أراد بمصر و بالعرب و بالإسلام سوءا أخذله و أذله حتى يكون عبرة و صلى الله و سلم على محمد و على آله و صحبه الأبرار و الحمد لله رب العالمين
Ecrit par khammous 20-03-2010 13:49
°°COMME SON NOM L'INDIQUE°°
Ecrit par Musulman 20-03-2010 09:52
Ce n'est jamais Son Excellence le Mufti qui fixe le montant de la zakat. C'est Dieu Lui-Même qui le Fait. Son Excellence le Mufti ne fixe que le seuil de la zakat selon l'un des points de vue de la jurisprudence Malikite.
Selon la jurisprudence Malikite, il est interdit aux imams de percevoir un salaire pour la prière. De même, les Imams, les Cheiks et Muftis ne doivent pas être des fonctionnaires. L'Imam au sens Islamique du terme peut assurer simultanément les fonctions de Mufti et de magistrat et est capable de destituer le gouverneur en cas de non conformité à l'Islam. C'est pourquoi, il est naturel qu'il ne doit pas être un salarié du gouvernement.
Ecrit par Ben Whirlpool 19-03-2010 20:51
Mon très cher ami l'obServateut Tunisien déplore que cet imam soit nommé par le pouvoir et lui doive donc allégeance.
Je partage cette inquiétude, mais il me semble que dans tous les pays musulmans, il y a une grande imbrication entre islam et état. En Tunisie même n'y a-t-il pas un "mufti de la République" qui fixe par exemple le montant de la zakat ?
Dès l'origine l'islam fut religion d'état, puisque son fondateur était aussi chef d'état. Je pense que l'islam aurait tout à gagner à éviter ces compromissions avec le pouvoir pour se concentrer sur la métaphysique et l'éthique, mais je ne connais pas de pays musulmans où l'état et l'islam sont indépendants l'un de l'autre.
Même en Turquie, dont on nous vante pourtant la laïcité, les imams ne sont-ils pas sélectionnés et rémunérés par la république ?
Ecrit par obServateur-TN 19-03-2010 20:16
Le personnage du docteur Al Taib,certes un éminent théologien,n'inspire pas beaucoup d'enthousiasme quant à un probable changement du statu quo,tous ceux qui,l'ayant coutoyé lors de son passage à Dar El Iftaa puis lors sa promotion au poste du président de l'université d'Al Azhar gardent de lui l'image de l'homme docile qui chercherait à tout prix à éviter tout conflit pouvant l'opposer au pouvoir en place.Viendrait s'ajouter à ceci le fait que l'homme est membre actif du très puissant comités des politiques véritable plaque tournante du projet de la succession au sein du parti égyptien au pouvoir.
Demeure la grande perdante,l'institution elle même et derrière,tout le monde musulman ayant raté l'occasion de donner un nouvel élan à cette prestigieuse maison.
La loi du plus fort,encore une fois, a fini par l'emporter !!
L'obServateur Tunisien.