En Syrie, la répression continue malgré l'adoption d'une résolution de l'ONU |
Publié le Vendredi 17 Février 2012 à 09:13 |
![]() RÉSOLUTION DE L'ONU : UN AVERTISSEMENT "SANS AMBIGUÏTÉ"
Jeudi 16 février, la communauté internationale avait adopté à une large majorité, malgré l'opposition de la Chine et de la Russie, une résolution symbolique condamnant la répression en Syrie. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon avait "salué le message tant attendu" et invité "les autorités syriennes à entendre l'appel de la communauté internationale et la voix du peuple syrien". Le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé, s'était félicité de la décisionde l'Assemblée générale, qui démontre, selon lui, "un soutien massif et sans équivoque au peuple syrien". Le ministre des affaires étrangères britannique,William Hague, avait qualifié cette résolution d'avertissement "sans ambiguïté" au régime de Damas.
L'agence de presse officielle Chine nouvelle avait, en revanche, dénoncé l'adoption de cette résolution. "Les appels en faveur d'un arrêt immédiat des violences devraient jouir d'un puissant soutien, écrivait-elle. Cependant, des pressions partiales ne peuvent contribuer à la recherche d'une solution convenable au problème syrien." La Chine a voté contre la résolution. PORTÉE ESSENTIELLEMENT SYMBOLIQUE Le texte, adopté par cent trente-sept voix, douze contre et dix-sept abstentions, exige du gouvernement syrien qu'il mette fin à ses attaques contre la population civile, soutient les efforts de la Ligue arabe pour assurer une transition démocratique à Damas et recommande la nomination d'un envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie.
Outre Moscou et Pékin, Cuba, l'Iran, le Venezuela et la Corée du Nord notamment ont voté contre. Contrairement au Conseil de sécurité, il n'y a pas de droit de veto à l'Assemblée. Le dépôt de cette résolution était soutenu par plus de soixante-dix pays sur les cent quatre-vingt-treize que compte l'Assemblée, dont de nombreux pays occidentaux et arabes qui visaient à accentuer l'isolement du régime du président Bachar Al-Assad.
Le texte, dont la portée est essentiellement symbolique, l'Assemblée générale étant un organe consultatif, était similaire à celui auquel Moscou et Pékin ont opposé leur veto le 4 février au Conseil de sécurité. L'Assemblée avait de son côté déjà adopté, le 19 décembre, une précédente résolution dénonçant le situation des droits de l'homme en Syrie, par une large majorité également (cent trente-trois pour, onze contre, quarante-trois abstentions, dont la Russie et la Chine), mais le texte voté jeudi a un contenu plus politique. |
Commentaires
Ecrit par Alfalfa 17-02-2012 22:41