Escalade verbale entre le Caire et Damas

alquds alarabi- Le porte parole officiel égyptien a qualifié hier les déclarations du ministre des Affaires étrangères syrien Walid Mâalem, au cours de la réunion des ministres des Affaires étrangères arabes quant aux efforts consentis pour mettre fin à la division interpalestinienne, "de surenchères verbales futiles".

Il a souligné que "les efforts de l’Egypte visant à parvenir à la réconciliation nationale palestinienne émanent de son souci de préserver les intérêts des Palestiniens et leur cause juste".

Le ministre des AE syrien Walid Mâalem a incité l’Egypte à avoir la même position envers les deux factions Fatah et Hamas. Le porte parole égyptien a rétorqué que ces propos doivent être dirigés vers la Syrie en premier lieu, ajoutant, en substance, que l’Egypte ne veut pas entrer dans cette polémique stérile.

La réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères du Caire, consacrée à la scission interne palestinienne, a connu des désaccords aigus entre l’Egypte, l’Arabie Saoudite et la Jordanie d’un côté, et la Syrie de l’autre, suite au refus opposé au mouvement Hamas d’y être présent.

Cette joute oratoire est survenue suite à la position de la Syrie envers Hamas et son appel aux ministres des Affaires étrangères arabes de ne pas se ranger du côté du Fatah, aux dépens de Hamas. Le ministre des Affaires étrangères syrien a déclaré « que parler d’élections dans les circonstances actuelles va approfondir les désaccords ». Il a souhaité que « l’occasion soit donnée à l’autre faction, en l’occurrence Hamas, d’exprimer sa position devant cette réunion ». Il a estimé qu’il y a « une grande responsabilité des Etats arabes de pousser Israël à arrêter ses agressions contre le peuple palestinien, à lever l’embargo et à ouvrir les points de passage à Gaza ".

Le prince saoudien, Saaoud El Fayçal, est intervenu pour dire que « les Arabes sont pour la légalité internationale et tout ce qu’ils entreprennent vise à souder l’unité palestinienne et non à élargir le fossé interpalestinien».