François Hollande en Arabie saoudite, pour des contrats alléchants |
Publié le Lundi 30 Décembre 2013 à 11:42 |
![]() Arrivé dimanche en Arabie saoudite pour une visite de deux jours également dominée par des enjeux commerciaux alléchants, le président français a retrouvé le souverain saoudien dans son luxueux palais privé de Rawdat Khurayim, en plein désert, à 60 km de Ryad. Au cours de leur entretien, le roi Abdallah "a manifesté son inquiétude, voire son anxiété à propos des crises régionales --l'Iran, la Syrie, le Liban et l'Egypte-- et a salué la position courageuse de la France sur ces principaux dossiers", a-t-on indiqué dans l'entourage de François Hollande. Après l'attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie vendredi à Beyrouth à Mohammad Chatah, proche conseiller de l'ex-Premier ministre Saad Hariri, hostile au régime syrien et à son allié, le Hezbollah, le Liban était au coeur des entretiens de M. Hollande avec le dirigeant saoudien. Tout comme la France, Ryad s'inquiète des interférences iraniennes dans la région, particulièrement au Liban où elles s'exercent via le Hezbollah chiite. François Hollande s'est engagé lors d'une conférence de presse à "satisfaire" les demandes d'armement de l'armée libanaise pour soutenir le président Michel Sleimane. "S'il y a des demandes qui nous sont adressées, nous les satisferons", a-t-il déclaré. Selon M. Sleimane, Ryad s'est engagé à octroyer trois milliards de dollars à l'armée libanaise afin que celle-ci, faiblement équipée, puisse se procurer des armes françaises. "Il s'agit de l'aide la plus importante dans l'histoire du Liban et de l'armée libanaise", a-t-il fait valoir, assurant que cette question ferait "l'objet de discussions entre le roi Abdallah et le président français". Sur la Syrie, Français et Saoudiens "partagent exactement la même position", s'est félicité François Hollande qui a loué la "sagesse précieuse" du roi Abdallah, à savoir "chercher une solution politique, soutenir l'opposition modérée et favoriser la transition" qui "ne doit pas aboutir à une prolongation" du régime de Bachar al-Assad. La "même volonté" a été exprimée aussi de part et d'autre, selon lui, de "trouver une solution définitive" au programme nucléaire iranien soupçonné de dissimuler des fins militaires. Seul bémol: l'Egypte. Alors que Ryad apporte un soutien inconditionnel au nouveau pouvoir, François Hollande a appelé une nouvelle fois Le Caire, dans une interview au quotidien arabophone Al-Hayat parue dimanche, à permettre "à l'ensemble des courants politiques rejetant la violence" de "participer au processus de transition". Ce processus doit aboutir "à brève échéance" à la tenue d'élections, a-t-il insisté dimanche soir. Le président français a également rencontré dans la soirée Saad Hariri et le chef de l'opposition syrienne Ahmed Jarba. Selon l'entourage de M. Hollande, le président français a appelé l'opposition syrienne à participer à la conférence de paix dite Genève-2 prévu en janvier, lors de sa rencontre avec Ahmad Jarba. M. Hollande a d'autre part présenté à M. Hariri ses condoléances après l'attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie vendredi à Beyrouth Mohammad Chatah. Le président français est accompagné de quatre ministres, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Nicole Bricq (Commerce extérieur) et Jean-Yves Le Drian (Défense) ainsi que d'une trentaine de dirigeants d'entreprises parmi lesquelles EDF, Areva, Alstom et Thales. Au chapitre économique, il a rappelé que le royaume était devenu "le premier client de la France au Moyen-Orient" avec des échanges qui ont dépassé les 8 milliards d'euros en 2013, dont 3 milliards d'exportations françaises, même si la balance reste structurellement déficitaire compte tenu des importations de pétrole saoudien. De "très importants contrats" ont été signés en 2013, s'est-il félicité, avec le métro de Ryad revenu à Alstom, la mise à niveau de la flotte par DCNS, Thales et MBDA, ou encore une usine de dessalement d'eau de mer pour Veolia. Et même si aucun contrat de cette importance n'a été conclu au cours de sa visite, le chef de l'Etat français a évoqué de "belles perspectives" pour 2014 dans les domaines des transports et de l'aéronautique où Airbus pourrait mettre un terme au monopole de Boeing en Arabie saoudite. Les "négociations avancent", a-t-il dit. Evoquant le projet saoudien de construire jusqu'à 16 réacteurs nucléaires dans les prochaines années, Arnaud Montebourg avait assuré que "la France était très bien positionnée" pour remporter ce futur appel d'offres, dans l'avion présidentiel qui le menait à Ryad. "Dès lors que le royaume voudra préciser ses objectifs, la France sera prête à y répondre", a ajouté François Hollande. |
Commentaires
Ecrit par Egalité 01-01-2014 15:21
Je vous signale que c'était la même chose sous Mittérand, Sarkozy......
Ecrit par Quenelle d’Or 31-12-2013 03:43
La voilà allant consoler un sénile royaume Saoudien chagriné pour avoir été délaissé par la pimpante Amérique. Eh oui…le nouveau et viril client Iranien est irrésistible. Tant pis s’il est chiite! La frivole Amérique est connue de toute façon pour ses nombreux amants dune nuit. Seul l’Etat Sioniste est l’ami de toujours!
Notre vieille France se contente donc d’un amant malade et impuissant mais qu’importe! Le tarif de la transaction s’appelle dossier MK3- un muti-billion $$ contrat de missiles sol-air- et est sur le point d'être signé.
Liberté, Égalité, Fraternité la devise de la République française devient sous François Hollande :
1. Liberté de foutre (...)partout dans le Monde
2. Egalité avec les plus grands Etats Voyous de la planète (pari réussi)
3. Fraternité avec le Diable pour générer la croissance (et semer la mort)
Whirlpool a raison : La prostitution politique c’est de vendre son âme.
Ecrit par Ben Whirlpool 30-12-2013 14:50
D'abord elle s'inscrit dans le contexte d'une baisse d'influence du rival qatari: à force de jouer de la diplomatie du pétrodollar, en soutenant des groupes islamistes dans tout le Sahel et le Maghreb, ainsi qu'en Syrie, ce petit pays "sûr de lui et dominateur" s'est exposé et est montré du doigt.
La France, précédemment alliée du Qatar, essaie de s'en dégager en sollicitant les dollars du rival séoudien: mais ce pays est une dictature qui fait fi des droits de l'homme, et de plus n'offre aucune garantie de stabilité.
Tôt ou tard, les groupes islamistes violents renverseront les Saoud.
La France gagnerait à se rapprocher davantage de l'Iran, pour faire contrepoids à la montée de l'extrémisme sunnite.