Le procès d'un monstre, Josef Fritzl

Publié le Lundi 16 Mars 2009 à 11:48
Josef Fritzl.AP - C'est le "procès du siècle", une sinistre histoire d'inceste, de violence et de secret qui a bouleversé l'Europe: moins d'un an après la découverte des faits, Josef Fritzl, 73 ans, comparaît à partir de lundi devant la justice pour avoir, pendant 24 ans, gardé sa fille prisonnière dans une cellule aménagée sous la maison familiale et lui avoir fait sept enfants.

Le vieil homme aux yeux bleus glacés a reconnu les faits. Les tests ADN ont confirmé qu'il est bien le père des six enfants survivants de sa fille Elisabeth, enfermée à l'âge de 18 ans pour quasiment un quart de siècle.

Fritzl est inculpé de meurtre par négligence, viol, inceste, séquestration, coercition et esclavage. Selon son avocat Rudolf Mayer, le septuagénaire plaidera coupable, sauf pour les chefs de meurtre et de mise en esclavage lors de l'ouverture du procès à St-Pölten, près de Vienne.

L'inculpation pour meurtre est liée au décès en 1996 d'un des sept enfants, peu après sa naissance. L'accusation considère que Fritzl a refusé "délibérément" de prendre les mesures nécessaires, bien que sachant que le nourrisson était en danger de mort. Le bébé, estiment les experts, aurait pu survivre avec des soins appropriés. "Ce qui doit arriver, arrive", aurait-il décrété.

Ce que dément son avocat: selon lui, son client a vu le bébé pour la première fois alors qu'il était déjà mort. L'homme dit avoir ensuite jeté le petit cadavre dans un incinérateur.

Josef Fritzl risque la perpétuité, et s'attend, selon son avocat, à finir sa vie derrière les barreaux. Mais en raison de ce que le parquet qualifie d'un "haut degré d'anormalité émotionnelle et intellectuelle" et souffrant d'un profond trouble de la personnalité, il devrait être incarcéré dans une unité psychiatrique spécialisée.

Rudolf Mayer, lui, affirme que Fritzl, que ses geôliers disent calme et poli, n'est pas le "monstre sexuel" souvent décrit, et espère qu'il aura un procès équitable. Dans une récente interview, l'avocat estimait que Fritzl aimait sa fille, "à sa manière", expliquant que l'enfance de son client l'avait convaincu que "la puissance et la contrainte" étaient le seul moyen d'obtenir l'amour d'autrui.

Ce procès est placé sous très haute sécurité. Moins de 100 journalistes sont autorisés à suivre des audiences, qui ne devraient durer que cinq jours et se dérouleront principalement à huis-clos. Trois juges dirigeront les débats, et le verdict est attendu le 20 mars au plus tard. Selon le porte-parole du tribunal Franz Cutka, aucune des victimes de Fritzl, aucun membre de sa famille, n'assistera au procès.

Elisabeth, 42 ans aujourd'hui, avait 18 ans lorsqu'elle fut enfermée par son père dans cette cave. Trois des enfants de l'inceste ont grandi sous terre, sans jamais voir la lumière du jour. Les trois autres ont été amenés à la surface par Fritzl qui les a élevés avec sa femme Rosemarie, qui semblait croire qu'ils avaient été abandonnés.

Josef Fritzl, que ses proches ont décrit comme un homme tyrannique, avait raconté à sa femme qu'Elisabeth avait fugué et rejoint une secte, abandonnant au fil des ans ses trois enfants et demandant que ses parents s'en occupent. Un mensonge étayé par des lettres qu'il forçait la jeune femme à écrire.

C'est la maladie d'un des enfants souterrains, Kerstin, 19 ans, qui aura fini par faire éclater la sordide vérité, en avril 2008. Lorsque Kerstin est tombée malade, Fritzl l'a sortie de la cave pour qu'elle puisse être hospitalisée. Les médecins lancèrent un appel à la télévision pour que sa mère se fasse connaître. Fritzl accompagna alors Elisabeth à l'hôpital le 26 avril, et la jeune femme raconta tout à la police.

Soignés dans un premier temps dans une clinique psychiatrique, Elisabeth et les enfants ont depuis été installés dans un lieu tenu secret. Leurs avocats ont supplié les médias de les laisser en paix, pour qu'ils puissent commencer une vie normale. La famille est retournée s'abriter à l'hôpital, sous bonne garde, jusqu'à la fin du procès.

 

Commentaires 

 
#7
Ecrit par A4     17-03-2009 21:08
l'exécution capitale est une réaction primaire.
si l'on veut, même la mort ce n'est que de la médecine douce comparée aux actes du monstre en question. il mérite tellement plus qu'on ne sait plus quoi en faire! mais faut-il pour cela se salir les mains avec son sang infect.
ceci dit, l'exécution capitale peut être un outil de dissuasion et un moyen d'éliminer "légalement" certaines personnes gênantes ou de terroriser certaines catégories d'individus.
en 1927, aux états-unis, on exécute à la chaise électrique deux immigrés italiens anarchistes. en 1977, les états-unis reconnaissent officiellement cette mascarade et présentent leurs excuses à l'italie. mais hélas sacco et vanzetti ont eu les cevelles grillées cinquante ans auparavant...
 
 
#6 où sont les humanistes
Ecrit par faycal     17-03-2009 00:17
Les soidisant humannistes disent que les hommes n'ont pas le droit faire executer qqun même s'il est coupable de plusieurs meurtres, c'est inhumain!!!!

c'est vraiment du bla bla bla, je remercie ALLAA que je suis musulman et qu'ALLAH le Tout puissant a autoriser de tuer des gens qui sont comme ce monstre autrichien.
 
 
#5
Ecrit par omar ibn el khattab     16-03-2009 15:12
tout à fait du même avis que BuGs, la mort et c'est encore très peu pour lui. Dieu saura sans aucun doute lui faire subir le vrai chatiment qu'il mérite.
 
 
#4 leçon de morale
Ecrit par tounsi     16-03-2009 15:09
c'est un des leçons pour les européens comme emile louis le pedophile , le faux Dr Romand qui a tué sa femme ces enfants ces parents , etc.......
il faut qu'il régles leurs probléme avant de s'occuper des autres .
 
 
#3 c\'est un monstre!
Ecrit par hjk     16-03-2009 14:26
le vrai problème qui se pose c'est l'avenir de ces enfants innocents, comment ils vont affronter la nouvelle vie? comment vont-ils accépter la vérité? en tous les cas ce monstre mérite plus que la mort!!! ce qu'il a fait est inhumain, même une bête sauvage aurait fait moins de degât que lui.
Que le dieu nous épargne du mal et nous conduit vers la bonne voie.
 
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