L’espion égyptien s’excuse et fait d’autres révélations |
| Publié le Jeudi 30 Décembre 2010 à 17:46 |
%20(2).jpg "Encore des révélations de l'espion égyptien.") L’instruction de la Cour suprême de la Sûreté de l’Etat d’Egypte a révélé, dans le cadre de l’affaire de l’espion égyptien, Tarek Abderrazek Hassan, que le Mossad a tenté d’engager un homme d’affaires palestinien très riche, qui est supposé financer la résistance palestinienne, rapporte le journal égyptien almasry alyoum. L’homme d’affaires palestinien vit en Afrique du Sud depuis des années ; il fournit des aides financières et en nature aux Palestiniens, indique l’accusé égyptien qui ajoute : "les enquêtes du Mossad ont montré qu’il est le premier bailleur de fonds du mouvement Hamas, qu'il a ravitaillé pendant de longues années d'armes, achetées en Afrique du Sud et dans d'autres pays africains". L’accusé égyptien dit avoir rencontré l’officier du Mossad, Edi Moshe, en Thaïlande. Ce dernier lui a fourni le numéro de téléphone de l’homme d’affaires palestinien, et lui a demandé "d’entrer en contact avec lui, de lui faire croire qu’il est un homme d’affaires égyptien qui souhaite faire don à la résistance, et de le convaincre de venir en Thaïlande pour recevoir le don, où des ordres ont été donnés de le recruter, ou de le liquider, si la tentative de son engagement se soldait par un échec". Selon ses dires, le Mossad focalisait sur l’infiltration des milieux chiites au Liban ; il leur a livré des informations importantes sur des ingénieurs, avocats, et fonctionnaires libanais, mais il ignore si le Mossad avait réussi à les engager ou non. L’agent égyptien du Mossad a insisté à écrire une lettre d’excuses, pour qu’elle soit jointe au dossier d’instruction, où il demande pardon à tous les Egyptiens, et espère que sa mère acceptera ses excuses et le pardonnera. Le journal égyptien avait rapporté dans son édition d’hier que l’accusé a joué le rôle d'intermédiaire auprès d'un haut responsable des renseignements syriens, chargé du dossier nucléaire et travaillant pour le compte du Mossad, que l’Egypte a dénoncé auprès des autorités syriennes qui l’ont arrêté et exécuté. Selon les aveux de Tarek Abderrazek Hassan, le Mossad a réussi à infiltrer le programme nucléaire syrien, et les informations qu’il a reçues de l’officier syrien, et transmis au Mossad, auraient aidé Israël à perpétrer son attaque contre le site d'Al-Kibar en 2007. Il a ajouté que les services du Mossad l’ont chargé de contacter l’agent syrien, du nom de Salah Najem, qu’il a rencontré à maintes reprises, et lui a transmis de l’argent et des cadeaux. L’agent syrien était chargé du dossier nucléaire au sein des renseignements militaires , collaborait avec le Mossad depuis de longues années, et lui a fourni tous les détails sur le dossier nucléaire syrien. Tarek Abderrazek Hassan a indiqué qu’ils se rencontraient dans des endroits différents en Syrie, où il l’agent syrien lui a livré des informations concernant le lieu d’enrichissement d’uranium, le lieu où sont confinés les déchets nucléaires, la moyenne d’enrichissement, qu’il a transmises à l’agent du Mossad. "La taupe syrienne a reçu en contrepartie d’importants sommes d’argent oscillant entre 750 mille dollars et 1,5 million de dollars", a-t-il prétendu. La Syrie a arrêté l’agent syrien, l’a traduit devant la justice qui l’a condamné à la peine capitale. Son exécution a eu effectivement lieu. Quant au procès de l’agent égyptien, il sera ouvert le 15 janvier prochain sous le chef d’inculpation d’espionnage pour le compte d’Israël. |
Commentaires
Ecrit par el manchou 02-01-2011 11:47