Libérée par l'Iran, Clotilde Reiss est arrivée en France |
Publié le Dimanche 16 Mai 2010 à 16:05 |
![]() Mais sitôt la jeune universitaire arrivée sur le sol français, la polémique a enflé sur les conditions de sa libération. Sur l'antenne de RTL, le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui affirme avoir joué un rôle crucial dans cette affaire, accuse l'Elysée d'avoir compromis la libération de Clotilde Reiss il y a six mois. Le dirigeant sénégalais, qui assure la présidence de l'Organisation de la conférence islamique, a raconté dimanche qu'il avait obtenu l'accord de principe du président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour la libération de la jeune femme lors d'une visite à Téhéran en octobre dernier.
"J'ai appelé l'Elysée pour demander à Sarkozy de m'envoyer quelqu'un en qui il avait confiance pour voir dans le détail comment on pourrait procéder pour la libération de Clotilde Reiss", a explique M. Wade. "On m'a envoyé André Parant", conseiller du chef de l'Etat pour les affaires africaines. Quelques jours après, ce dernier l'aurait appelé pour lui demander "de laisser ce dossier de côté" parce que Paris était sur une autre piste. "Seulement voilà, il ne s'est rien passé [...] s'il n'y avait pas eu cette intervention de M. Parant, Clotilde Reiss aurait été libérée depuis six mois", a-t-il affirmé.
"AUCUNE CONTREPARTIE" Autre polémique qui a précédé, elle, le retour de Clotilde Reiss à Paris : l'hypothèse d'un éventuel échange entre l'universitaire et deux ingénieurs iraniens détenus en France. Le 5 mai, la justice française a refusé de livrer à Washington un ingénieur iranien, Majid Kakavand, à qui les Etats-Unis reprochent des achats jugés frauduleux de matériels électroniques militaires. Un autre Iranien détenu en France, Ali Vakili Rad, condamné en 1994 à perpétuité pour le meurtre en 1991 de l'ancien premier ministre du Chah, a formulé une demande de libération conditionnelle. Le tribunal d'application des peines de Paris, qui a reporté plusieurs fois sa décision sur ce dossier, a indiqué qu'il statuerait le 18 mai.
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, interrogé par Radio J dimanche matin, a assuré que la libération de Mlle Reiss n'avait "aucun rapport" avec le sort des deux Iraniens. "Il n'y a eu aucune contrepartie. Cette succession de décisions judiciaires - et en France, on n'influence pas des décisions des juges - n'a rien à avoir avec un marchandage éventuel, un marchandage allégué, rien à voir", a-t-il précisé. M. Kouchner a ajouté que cet heureux dénouement ne changeait rien à "notre décision, avec la communauté internationale, de travailler sur une résolution du Conseil de sécurité" de l'ONU contre l'Iran s'agissant de son programme nucléaire. Clotilde Reiss, lectrice à l'université d'Ispahan, était officiellement accusée d'atteinte à la sécurité nationale de l'Iran, notamment pour avoir rassemblé des informations et des photos lors de manifestations dans cette ville les 15 et 17 juin contre la réélection contestée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. La jeune femme de 24 ans avait été arrêtée le 1er juillet alors qu'elle s'apprêtait à regagner la France. Elle avait été libérée sous caution le 16 août avec obligation de résider à l'ambassade de France à Téhéran jusqu'à son jugement. |
Commentaires
Ecrit par Dédé 20-05-2010 10:36
Chez toi, on ne voit malheureusement que des masques et quand on les fait tomber, ce n'est pas le visage d'un être humain qu'on retrouve.
Ecrit par Ben Whirlpool 18-05-2010 20:16
On ne vous lit pas assez: pourquoi ne pas participer aux forums des journaux à grand tirage genre Libération, Le Figaro, L'Humanité, Le Nouvel Obs... sous votre pseudo "Musulman" ? Vous feriez un tabac !
Ecrit par Musulman 18-05-2010 08:08
Ecrit par pierre 17-05-2010 18:41
Un autre élément plaide contre ses affirmations. Selon nos informations, Clotilde Reiss a commis, avant son arrestation des "imprudences", notamment dans ses échanges de mail avec son père. Celui-ci travaillait alors à la Direction des applications militaires (DAM) du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), où il s'occupait de programmes immobiliers. Grâce à lui, Clotilde a pu faire un stage à la DAM et rédiger un rapport sur... le nucléaire iranien. La DAM est l'organisme public qui produit les armes atomiques françaises et dispose de l'expertise dans le domaine de la prolifération.
Dans les derniers mails échangés, le père conseillait à sa fille de confier son ordinateur portable à l'ambassade de France, pour qu'elle le fasse rentrer par la valise diplomatique, lui évitant ainsi les tracasseries à la douane, lors de son départ de Téhéran. Manifestement, les services iraniens lisaient les mails de la famille Reiss... »
D'ailleurs, on se demande si la France a mis la main sur un espion(ne) iranien(ne), qu'elle aurait été sa réaction vis à vis de cette espion???
Ecrit par Michael Jasckon 17-05-2010 16:43