Libérée par l'Iran, Clotilde Reiss est arrivée en France

Publié le Dimanche 16 Mai 2010 à 16:05
Le Monde - La Française Clotilde Reiss est arrivée dimanche peu après 13 h 20 à l'aéroport de Villacoublay (Yvelines), au lendemain de sa libération par les autorités iraniennes. La jeune femme de 24 ans, retenue pour avoir participé à des manifestations anti-gouvernementales en juin 2009, a pu quitter l'Iran après un jugement la condamnant samedi à une simple amende.Elle a été reçue dans la foulée à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, qu'elle a remercié pour avoir "défendu" son "innocence". Elle a également rendu hommage aux codétenus qui étaient avec elle pendant un mois et demi à la prison d'Evin : "ils m'ont traitée comme leur soeur", a-t-elle poursuivi, citant particulièrement deux détenus "exécutés en janvier 2010". Le chef de l'Etat, qui n'est apparu à aucun moment devant les photographes, a pour sa part remercié les présidents sénégalais, brésilien et Syrien pour leur "rôle actif" dans ce dossier.

Mais sitôt la jeune universitaire arrivée sur le sol français, la polémique a enflé sur les conditions de sa libération. Sur l'antenne de RTL, le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui affirme avoir joué un rôle crucial dans cette affaire, accuse l'Elysée d'avoir compromis la libération de Clotilde Reiss il y a six mois. Le dirigeant sénégalais, qui assure la présidence de l'Organisation de la conférence islamique, a raconté dimanche qu'il avait obtenu l'accord de principe du président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour la libération de la jeune femme lors d'une visite à Téhéran en octobre dernier.
"J'ai appelé l'Elysée pour demander à Sarkozy de m'envoyer quelqu'un en qui il avait confiance pour voir dans le détail comment on pourrait procéder pour la libération de Clotilde Reiss", a explique M. Wade. "On m'a envoyé André Parant", conseiller du chef de l'Etat pour les affaires africaines. Quelques jours après, ce dernier l'aurait appelé pour lui demander "de laisser ce dossier de côté" parce que Paris était sur une autre piste. "Seulement voilà, il ne s'est rien passé [...] s'il n'y avait pas eu cette intervention de M. Parant, Clotilde Reiss aurait été libérée depuis six mois", a-t-il affirmé.

"AUCUNE CONTREPARTIE"
Autre polémique qui a précédé, elle, le retour de Clotilde Reiss à Paris : l'hypothèse d'un éventuel échange entre l'universitaire et deux ingénieurs iraniens détenus en France. Le 5 mai, la justice française a refusé de livrer à Washington un ingénieur iranien, Majid Kakavand, à qui les Etats-Unis reprochent des achats jugés frauduleux de matériels électroniques militaires. Un autre Iranien détenu en France, Ali Vakili Rad, condamné en 1994 à perpétuité pour le meurtre en 1991 de l'ancien premier ministre du Chah, a formulé une demande de libération conditionnelle. Le tribunal d'application des peines de Paris, qui a reporté plusieurs fois sa décision sur ce dossier, a indiqué qu'il statuerait le 18 mai.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, interrogé par Radio J dimanche matin, a assuré que la libération de Mlle Reiss n'avait "aucun rapport" avec le sort des deux Iraniens. "Il n'y a eu aucune contrepartie. Cette succession de décisions judiciaires - et en France, on n'influence pas des décisions des juges - n'a rien à avoir avec un marchandage éventuel, un marchandage allégué, rien à voir", a-t-il précisé. M. Kouchner a ajouté que cet heureux dénouement ne changeait rien à "notre décision, avec la communauté internationale, de travailler sur une résolution du Conseil de sécurité" de l'ONU contre l'Iran s'agissant de son programme nucléaire.

Clotilde Reiss, lectrice à l'université d'Ispahan, était officiellement accusée d'atteinte à la sécurité nationale de l'Iran, notamment pour avoir rassemblé des informations et des photos lors de manifestations dans cette ville les 15 et 17 juin contre la réélection contestée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. La jeune femme de 24 ans avait été arrêtée le 1er juillet alors qu'elle s'apprêtait à regagner la France. Elle avait été libérée sous caution le 16 août avec obligation de résider à l'ambassade de France à Téhéran jusqu'à son jugement.

 

Commentaires 

 
#6 L'Islam n'a pas de visage
Ecrit par Dédé     20-05-2010 10:36
L'Islam n'a pas de visage. Ce sont les musulmans qui ont des visages et chacun porte le sien.
Chez toi, on ne voit malheureusement que des masques et quand on les fait tomber, ce n'est pas le visage d'un être humain qu'on retrouve.
 
 
#5 @Musulman
Ecrit par Ben Whirlpool     18-05-2010 20:16
Bravo pour tout ce que vous faites pour montrer le vrai visage de l'islam !

On ne vous lit pas assez: pourquoi ne pas participer aux forums des journaux à grand tirage genre Libération, Le Figaro, L'Humanité, Le Nouvel Obs... sous votre pseudo "Musulman" ? Vous feriez un tabac !
 
 
#4 Clémence ùusulmane.
Ecrit par Musulman     18-05-2010 08:08
Les autorités iraniennes ont été plus que clémentes envers cette espionne qui aurait dû être exécutée.
 
 
#3 L'Iran a raison
Ecrit par pierre     17-05-2010 18:41
Il n'y a pourtant jamais de fumée sans feu .L’Iran a raison, et je dirais bien que Clotilde Reiss a de la chance et elle a échapé belle. C’est vrai que c’est bête et irresponsable d’un ancien sous-directeur à la DGSE de divulguer des secrets, mais ce n’est pas la faute des iraniens si la France a des bêtes qui occupent des hauts postes et envoie des inexpérimentés pour espionner. Si Clotilde Reiss a agit pour l’intérêt de sa patrie la France, les iraniens aussi l’ont inculpé pour l’intérêt de leur patrie l’Iran. Il faudra lire l’article paru au blog monde fr pour être convaincu qu'elle est une espionne et que la France joue encore son jeu en niant les propos de l'ancien sous directeur de DGSE. ci joint une partie de l'article : « Que Clotilde Reiss ait eu des échanges avec du personnel de l'ambassade de France à Téhéran est plus que probable. Le contraire eut d'ailleurs été étonnant et on se demanderait alors à quoi servent les services, diplomatiques ou autres, s'ils ne parlaient pas avec toutes les sources possibles. Une jeune Française, bien introduite dans les milieux étudiants et se rendant à Ispahan au moment des grandes manifestations contre le régime, est en effet une source d'information. Qu'elle ait parlé avec des diplomates, conseiller scientifique ou chef de poste de la DGSE - qui ne se présente pas forcément comme tel... - relève de l'évidence. De là a en faire une espionne, il y a un pas que "Siramy" franchit allègrement.
Un autre élément plaide contre ses affirmations. Selon nos informations, Clotilde Reiss a commis, avant son arrestation des "imprudences", notamment dans ses échanges de mail avec son père. Celui-ci travaillait alors à la Direction des applications militaires (DAM) du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), où il s'occupait de programmes immobiliers. Grâce à lui, Clotilde a pu faire un stage à la DAM et rédiger un rapport sur... le nucléaire iranien. La DAM est l'organisme public qui produit les armes atomiques françaises et dispose de l'expertise dans le domaine de la prolifération.
Dans les derniers mails échangés, le père conseillait à sa fille de confier son ordinateur portable à l'ambassade de France, pour qu'elle le fasse rentrer par la valise diplomatique, lui évitant ainsi les tracasseries à la douane, lors de son départ de Téhéran. Manifestement, les services iraniens lisaient les mails de la famille Reiss... »
D'ailleurs, on se demande si la France a mis la main sur un espion(ne) iranien(ne), qu'elle aurait été sa réaction vis à vis de cette espion???
 
 
#2 Evidence
Ecrit par Michael Jasckon     17-05-2010 16:43
Il n'y a aucun doute: c'est une espionne.
 
Ces commentaires n'engagent que leurs auteurs, la rédaction n'en est, en aucun cas, responsable du contenu.